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En fin de mission à Ouaga, le président de la Commission de l’UEMOA a pris soins, à la faveur d’une visite au président de l’institution parlementaire, de rendre visite tour à tour à l’ensemble des groupes parlementaires, y compris celui de son ancien parti, l’Adema-PASJ. En l’absence du président,  T. Tioulenta, il est revenu à son collègue et camarade de la région de Ségou d’accueillir le candidat naturel de l’URD avec l’agréable surprise ci-après : «Que Dieu fasse de vous président autant de fois que vous voudriez».

Les Parlementaires de l’Adéma, qui auront également leur candidat pour 2012, ne s’en revenait pas. Et il a suffi que leur illustre visiteur tourne le dos pour que le torrent d’accusations et menaces pleuvent de toutes parts sur le pauvre député. Il a beau tenter de se faire excuser, ses collègues refusent encore de croire en la thèse de l’erreur surtout qu’il fait partie des collègues soupçonnés de rouler pour Zoumana Mory Coulibaly, bras séculier de Modibo Sidibé à l’Adéma-PASJ.

Candidature à la candidature du PASJ : Modibo Sidibé  n’a jamais été le candidat d’Alpha

La candidature de Marimantia Diarra n’est pas la seule surprise à l’Adéma-PAS où nombreux sont les observateurs qui continuent de s’étonner de l’abstention d’un candidat pourtant très attendue au starting-block des primaires. Il s’agit de Modibo Sidibé qui, contrairement aux annonces faite sur sa démission des forces de sécurité, n’a encore franchi ni le Rubicon de l’Adéma ni celui de la Police. Cette retenue pourrait s’expliquer par l’absence de caution solide à sa candidature. En effet, il semble les soutiens présumés d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT tant distillés dans l’opinion n’étaient que des coups de bluff d’un certain entourage si déterminé à susciter la candidature de l’ancien Premier Ministre contre vents et marées, y compris en usant du trafic d’influence. Mais c’était ignorer la réalité des choses. Il nous revient, en effet, que Modibo Sidibé a effectivement sollicité le soutien de l’ancien président de la République avec qui, selon nos sources, il aurait échangé sur son ambition de briguer la magistrature suprême par le truchement du PASJ. Mais les mêmes sources ajoutent que ses sollicitations ont rencontré une fin de non-recevoir pour des raisons qui ne nous ont pas été révélées. En tout cas, Modibo Sidibé n’a pas jugé nécessaire de se lancer dans l’aventure.

Transhumance politique: Un député  poursuivi par le PDES pour 10 millions

C’aura été sans doute un coup tel que le PDES n’en a jamais reçu depuis qu’il a été porté sur les fonts baptismaux. Pour renforcer ses rangs, le Parti de Diane Séméga, selon nos confidences, a favorablement répondu aux offres d’un député de plier armes et bagages de son camp politique pour rejoindre celui des amis d’ATT. Pour ce faire, les partie ont conclu, de commun accord, d’une somme de 10 millions devant servir pour une tournée de ratissage en vue de faire tourner la veste des ses partisans à la base. Mais au contact de la réalité, il s’est vite rendu compte dune vive réticence de  ses ouailles à le changer dans le sens promis par leur mentor. Leur préférence allait plutôt à la CODEM u jeune Alhousseïni Guindo dit Poulo, une formation qui a le vent en pompe et brille des mille dans certains milieux ruraux. Et de retour dans la capitale, le député, au risque d’évoluer dans une fatale dissonance avec sa base, a choisi de faire un revirement à 180° dans le sens souhaité par ses militants. Quid des 10 millions ? Il semble, selon nos sources, qu’il est l’objet d’un litige judiciaire entre les protagonistes du deal de transhumance.

Quatre membres du comité  AEEM de la FMPOS en Prison La Maison  centrale d’Arrêt  prisd’assautparles étudiants

Depuis le 17 mai dernier, six étudiants dont le Secrétaire  général et quatre membres du comité AEEM de la FMPOS méditent sur leur sort au Lycée Technique de Bamako-Coura. Il s’agit de Sylva Sissoko,  Massa N. Diabaté, Yamoussa  Kanté, Martin Koné,  Salif  Konaté et Kalifa Kamaté.

La Prison Centrale de Bamako-Coura  a été prise d’assaut, le lundi 20 juin dernier, par les étudiants de la Faculté de Médecine descendus très nombreux  pour réclamer la libération sans conditions de leurs camarades détenus.  Malgré la présence massive des forces de l’ordre pour sécuriser les lieux,  les manifestants sont quand même  parvenus à faire passer leurs  messages en exhibant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «libérez nos camarades «, «plus de justice dans ce pays», entre autres.

À l’origine du lever de boucliers se trouveraient  les faits ainsi relatés par le Secrétaire aux activités pédagogique et culturelles, Sékou Coulibaly : « C’est sur l’ordre de Bill  qu’un loubard a tabassé et mis au sang un membre du comité, Martin Koné. Quelques semaines plus tard, ce dernier revient  à la charge. Pour la circonstance, il était accompagné de plus de 30 jeunes ayant fait irruption chez l’ennemie et au cours de cet affrontement dans l’enceinte de la faculté, un fer-à-passer a été appliqué sur le dos d’un étudiant. Alors les choses ont dégénéré ».

À en croire toujours la version de M. Coulibaly,  c’est suite à cet incident que le Secrétaire général est intervenu pour jouer aux bons offices. Il a ainsi constitué deux commissions : l’une chargée de solliciter l’implication des bons offices et l’autre d’intervenir auprès  du Commissariat de 8ème   Arrondissement. Mais à la suite d’enquêtes policières le Secrétaire général et trois autres membres du comité AEEM ont été interpellés.  Après les avoir retenus en garde à vue, ils ont été déférés  à la Maison d’Arrêt de Bamako-Coura.

Toutes choses considérées comme acte injuste par ses camarades et qui ont inspiré aux étudiants de la faculté l’observation d’une grève illimitée. Hier, mercredi 22 juin, les étudiants ont envahi la cour du Ministère da la Justice pour une éventuelle négociation avec le Garde des Sceaux. C’est finalement le secrétaire générale dudit département qui les rassurés qu’il fera tout de son possible afin qu’une issue favorable soit trouvée.

À suivre

Alpha Macky Diakité

Aurore 23/06/2011