La Libye a besoin que la communauté internationale fasse preuve de détermination pour nous aider à renforcer nos capacités militaires nationales et cela implique de lever l’embargo sur les armes pour que notre armée puisse recevoir des équipements et des armes pour lutter contre le terrorisme, a-t-il déclaré lors d’une session du Conseil consacrée à la Libye.
Le ministre a réaffirmé que son pays ne demandait pas une intervention étrangère, contrairement à ce qu’avaient laissé entendre des responsables égyptiens à la suite de l’assassinat de coptes égyptiens par le groupe Etat islamique.
Selon la diplomatie égyptienne, le groupe arabe à l’ONU a préparé un projet de résolution qui inclut une levée des restrictions sur les armes à destination du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale.
L’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a cependant indiqué à la presse avant la réunion qu’il n’y avait pour l’instant aucune proposition formelle sur la table.
Plusieurs membres du Conseil restent également prudents sur une levée de l’embargo en raison notamment des risques de voir ces armes tomber entre de mauvaises mains et alimenter le conflit.
Vu ce à quoi ressemble le pays ces jours-ci, nous devons examiner de manière prudente la manière d’appliquer cette suggestion, a estimé juste avant la réunion l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine.
Les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne ont souligné mardi dans une déclaration commune leur préférence pour une solution politique du conflit en Libye.
A ce propos, le représentant de l’ONU en Libye Bernardino Leon a dit mercredi espérer un prochain accord politique entre les factions en Libye, qui permettrait la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
J’espère qu’un accord politique pourra être trouvé bientôt, a-t-il dit en s’adressant par vidéoconférence au Conseil de sécurité. Les divergences entre les parties ne sont pas insurmontables.
Après une session publique, les 15 membres du Conseil ont entamé des consultations à huis clos.
Des diplomates à l’ONU ne s’attendaient à aucune décision ni aucune prise de position formelle du Conseil à l’issue de ces consultations.
(©AFP / 18 février 2015 22h44)