Déjà confronté au terrorisme, au trafic de drogue et de migrants, le Sahel subit de plein fouet les contrecoups de la crise libyenne. Une nouvelle donne qui inquiète l’Algérie, pays qui partage plus d’un millier de kilomètres avec la Libye, et qui devant la menace, a décidé de fermer sa frontière.
Depuis plusieurs mois, les pays de la bande sahélienne affirment qu’une partie de l’arsenal de Mouammar Kadhafi a quitté la Libye pour se retrouver chez eux, aux mains des jihadistes d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou d’autres groupes malintentionnés. Depuis la bataille de Tripoli, et la disparition de Mouammar Kadhafi, les soldats étrangers qui se battaient au nom du Guide libyen ont commencé à se disperser et à regagner leur pays d’origine. Avec quelles armes rentrent-ils ? Quelles sont leurs intentions ? C’est la question que se posent certains officiels de la sous-région.
C’est donc naturellement que la Libye s’invitera, ce 7 septembre, à la conférence d’Alger. Jusque-là, malgré l’établissement d’un état-major commun à Tamanrasset, le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie ont encore du mal à s’engager dans une lutte militaire commune, alors que les actions terroristes se sont multipliées ces dernières années dans la bande sahélienne.
Par RFI 06/09/2011