Le procureur de Paris, François Molins, a indiqué qu’il avait pris cette décision en raison du comportement du suspect, Ayoub El Khazzani, à bord du train, et des informations reçues des autorités européennes sur ses déplacements et ses liens apparents avec la mouvance islamiste radicale.
M. El Khazzani aurait notamment visionné sur son cellulaire une vidéo appelant à prendre les armes au nom du Prophète quelques minutes avant d’embarquer dans le TGV à Bruxelles, en Belgique.
Les autorités ont retrouvé son cellulaire dans le sac qu’il avait amené dans le train. Il transportait également un fusil d’assaut et d’autres armes.
Le tireur a été arrêté juste à temps par un groupe d’Américains et un homme d’affaires britannique.
Un Franco-Américain qui avait tenté de contrecarrer son plan, Mark Moogalian, est toujours hospitalisé dans le nord de la France pour une blessure par balle.
Maintenant que l’enquête formelle est ouverte, les enquêteurs devraient déposer plusieurs accusations contre M. El Khazzani, dont celle de tentative d’attaque terroriste.
En vertu de la loi française, les autorités doivent présenter des accusations préliminaires contre le suspect d’ici mardi soir, ou demander une extension spéciale pour justifier sa détention.
Le suspect a voyagé dans plusieurs pays européens et aurait été incarcéré à plusieurs reprises en Espagne, selon Me Molins. Il pourrait avoir tenté de se rendre en Syrie.
La prochaine étape visera à découvrir d’où proviennent ses armes, comment il a pu se les procurer et s’il avait des complices, a ajouté le procureur.
Au début de son interrogatoire, Ayoub El Khazzani a affirmé qu’il avait trouvé son sac rempli d’armes la veille dans un parc de Bruxelles et qu’il avait eu l’intention de menacer les passagers pour les voler. Ses explications sont devenues cependant de plus en plus nébuleuses et il a tout simplement arrêté de parler aux enquêteurs, selon le procureur.
Les enquêteurs soupçonnent que l’homme aurait planifié son attaque, puisque celui qui se décrivait comme un itinérant avait pourtant acheté un billet en première classe et il avait refusé d’embarquer à bord d’un train qui partait plus tôt même s’il restait plusieurs places.
À Bruxelles, des enquêteurs ont perquisitionné deux édifices où le suspect aurait habité. Ils ont saisi certains objets aux fins de l’enquête, mais personne n’a été interrogé, selon un communiqué du procureur fédéral.
http://ici.radio-canada.ca/ 25/07/2015