La FIJ choquée par les attaques contre les médias dans les combats entre camps rivaux au Burundi

 

 

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a vivement condamné les attaques à l’arme lourde contre les médias à Bujumbura au cours de combats qui opposent depuis hier les partisans de la tentative de coup d’état contre le président Pierre Nkurunziza et les forces loyalistes.

 

 » Nous sommes choqués par ces attaques qui font peu de cas de la sécurité et la vie des journalistes et le personnel qui travaillent dans ces établissements transformés en champs de bataille », selon la FIJ. « A cet égard, ces actes constituent non seulement une atteinte grave à la liberté de la presse, mais leurs auteurs engagent leur responsabilité pénale aux termes du droit burundais et international ».

 

Selon la presse, les militaires qui soutiennent le coup d’état ont attaqué ce matin la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB) après une diffusion du président Nkurunziza qui se trouve en dehors du pays, forçant l’audiovisuel à arrêter ses émissions. Cette attaque suivait celle lancée la nuit dernière par la police et les forces loyalistes contre la Radio publique africaine (RPA) qui a été détruite par un tir de roquette. Une autre radio, Isanganiro, a fait l’objet d’une attaque et les deux radios n’émettent plus. Ces dernières sont accusées par le gouvernement burundais d’être proche de l’opposition, d’après la presse. Le général Godefroid Niyombare qui commande les putschistes avait annoncé le coup d’état sur les antennes de RPA.

 

La FIJ déplore l’attitude des belligérants  contre les médias qui a privé le public burundais des informations sur la situation actuelle au pays.

 

« Le déni d’accès à l’information n’est pas de nature à favoriser le dialogue et conserver l’unité du pays dans ces moments de crise », a conclu la FIJ, en appelant à la réouverture rapide de tous les médias dans le strict respect de l’indépendance des journalistes.

Source: IFJAfrique 15/05/2015