La FIFA demande la libération provisoire de Bavieux : Voici la solution intermédiaire

Accepter à la requête de la FIFA de libérer provisoire Bavieux, président de la Femafoot pourrait être perçu comme une ingérence de l’instance internationale dans les affaires judiciaires maliennes. Cela pourrait également envoyer un message ambigu sur l’engagement du Mali à lutter contre l’impunité et à respecter l’indépendance de son système judiciaire. Voici la solution alternative.

 Le football est un sport universel qui transcende les frontières et passionne des millions de supporters à travers le monde. Au Mali, cette passion est palpable, et le pays est bien représenté sur la scène internationale grâce aux exploits de ses équipes et joueurs. Toutefois, une situation épineuse émerge avec la demande de la FIFA, qui sollicite la libération, même provisoire, de Bavieux, le président de la FEMAFOOT, incarcéré dans une affaire judiciaire. Cette requête soulève des interrogations : la justice malienne doit-elle céder à la pression de la FIFA pour préserver la place du Mali dans les compétitions internationales ?

La FIFA, soucieuse de maintenir l’intégrité et la stabilité de ses compétitions, considère souvent les enjeux diplomatiques et politiques dans ses relations avec les associations nationales. Dans le cas du Mali, la FIFA craint que l’incarcération de Bavieux puisse déstabiliser les structures du football malien et compromettre la participation du pays aux compétitions internationales. Bavieux, est actuellement sous enquête pour des raisons qui pourraient influencer son image et sa carrière.

Le dilemme de la justice malienne

Le Mali est confronté à une situation délicate. En refusant d’accéder à la demande de la FIFA, le pays risque de subir des « sanctions ». La perte de la place du Mali dans ces compétitions pourrait avoir des répercussions économiques et sociales importantes, car le football joue un rôle essentiel dans la cohésion nationale et l’inspiration des jeunes.

Cependant, accepter cette requête pourrait être perçu comme une ingérence de l’instance internationale dans les affaires judiciaires maliennes. Cela pourrait également envoyer un message ambigu sur l’engagement du Mali à lutter contre l’impunité et à respecter l’indépendance de son système judiciaire.

Pour la justice malienne, céder à la pression de la FIFA et accorder une libération provisoire à Bavieux représenterait une concession exceptionnelle. Cela impliquerait de placer des enjeux sportifs au-dessus des principes de justice, ce qui pourrait être mal perçu par la population malienne, soucieuse de voir des actions concrètes en matière de transparence et de lutte contre la corruption.

Solution intermédiaire

De plus, accorder une telle faveur à une personnalité influente pourrait ouvrir la porte à d’autres pressions similaires, compromettant ainsi l’ « indépendance » de la justice. Cependant, il est possible d’envisager une solution intermédiaire, telle qu’une libération sous surveillance ou une autorisation spéciale permettant à Bavieu de participer aux activités nécessaires pour la FIFA sans altérer le processus judiciaire.

Un spécialiste des questions sportives, affirme que certaines options pourraient être explorées pour satisfaire à la fois les exigences de la FIFA et le respect du système judiciaire. Par exemple : Obtention de garanties de la part de la FIFA sur l’intégrité de la procédure judiciaire en cas de libération provisoire ; « dialogue  diplomatique » entre les autorités maliennes et la FIFA pour trouver un terrain d’entente sans compromettre les valeurs de la justice et l’image du Mali.

La demande de la FIFA place le Mali dans une situation complexe qui oppose la nécessité de préserver sa place dans le monde du football et la volonté de maintenir l’indépendance de la justice. Cette décision pourrait avoir des conséquences profondes sur le respect de l’état de droit dans le pays. La meilleure approche pourrait être un compromis, où les intérêts sportifs et juridiques du Mali sont équilibrés, tout en respectant les valeurs fondamentales de transparence et de justice.

Founekè Djibril

 ENCADRE

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Refus de libérer Bavieux

Les conséquences pour le football malien

Le journaliste sportif Saïd Diarrassouba (TatouSports) liste les 7 avantages que le Mali perdra si Bavieux n’est pas candidat à sa propre succession au Conseil de la FIFA.

1• La candidature du Mali pour l’organisation de la CAN U20 et de la CAN U17 en 2025 sera “zappée”.

2• Les financements des projets FIFA auront des plombs dans les ailes.

3• Le sort du football malien se décidera sans influence et sans défenseur à la CAF et à la FIFA.

4• Les maliens membres des commissions CAF et FIFA peineront à se voir se succéder à eux-mêmes.

5• Les petits coups de pouce qui empêchent le Mali d’être sanctionné par les instances sportives internationales (exemple, la coupure de courant qu’on a connu lors du match entre le Mali et la Guinée-Bissau qui oblige désormais la Fémafoot à faire jouer les rencontres à 16heures dorénavant) seront de vieux souvenirs car des sanctions tomberont.

6• Les nouvelles requêtes de financement de projets auprès de ces instances internationales sportives (la CAF et la FIFA) vont difficilement prospérer.

7• Le Mali risque de faire encore 18 ans, comme la dernière fois en 2006, pour retrouver une place et à la CAF et à la FIFA.

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