En effet, la fête de l’indépendance de notre pays sera célébrée ce jeudi. La particularité de cette année est qu’elle sera célébrée dans un contexte particulier marqué non seulement par une crise sécuritaire et sociale gravissime, mais aussi par une rupture entre le Mali et la France. Aujourd’hui il est incontestable et on peut affirmer haut et fort sans risque de se tromper que le Mali est sur la voie de la rupture avec son ancien colonisateur. Il veut assumer pleinement et entièrement son indépendance vis-à-vis de la France que Bamako taxe d’être responsable de son malheur. Mesurant toutes les conséquences de leurs choix politiques, les autorités de la transition ont voulu envoyer un message clair aux autres pays avides de liberté et d’indépendance à se joindre à ce noble combat pour une Afrique libre et prospère ne comptant que sur ses ressources humaines et ses immenses richesses économiques et financières. Les autorités maliennes se disent déterminées en dépit d’un climat d’insécurité et de crise socio-politique et économique récurrentes.
La fête d’indépendance de cette année sera célébrée dans un contexte de méfiance, mais aussi d’affirmation de la souveraineté. Méfiance vis-à-vis de l’ancien colonisateur, méfiance également visà vis des pays voisins comme ceux de la CEDEAO qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le Mali. Il y aura certainement des discours, de défilés militaires, et des décorations.
En somme si la célébration de la fête de l’indépendance devrait être une occasion de se remémorer, celle de cette année doit être historique et d’après Sekou Touré ‘’ Il n’y a pas de dignité sans liberté, nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ‘’.
Oumou SISSOKO
Source : L’Alternance