La femme de Dieu est une fiction littéraire qui se déroule en Fernalie, une île rebelle faisant partie d’un archipel imaginaire situé sur la ligne de l’Equateur, entre le Nord-est du Brésil et la côte Ouest du Gabon. Maïkan, celle qui est surnommée ‘’La femme de Dieu ‘’, est une femme comme les autres. Après avoir eu un petit albinos avec son propre cousin, elle se marie avec un jeune professeur de philosophie. Pour éviter toute forme d’humiliation, les parents de Maïkan font croire au mari que cet enfant était son cousin. Ils continuent d’entretenir leurs relations intimes jusqu’à ce que le mari les surprenne dans le lit conjugal.
Une fois la vérité découverte, le mari organise une grande réunion de famille élargie et montre les preuves de l’infidélité de son épouse. Voyant sa mère adoptive s’évanouir, Maïkan a eu un choc et perd la raison. Elle disparaît et se retrouve dans un autre village, complètement folle et chantant toujours une même chanson qui commence par «je suis la femme de Dieu». D’où son surnom qui fait le titre du livre. L’histoire est introduite par un prologue et conclue par un épilogue, grâce à un journaliste envoyé à la recherche de cette folle.
Portée littéraire
«La femme de Dieu» est un livre passionnant qui peut se lire facilement et à trois différents niveaux de lecture. Au premier niveau, on découvrira une simple histoire nous racontant l’aventure malheureuse d’un journaliste parti à la recherche d’une folle et la vie de cette folle, avant sa maladie. Au deuxième niveau, on découvrira la construction particulière du livre et son écriture dense à la dimension d’une prose poétique. Puis au troisième niveau, on s’émerveillera devant le sens des noms qui cachent des contenus politiques, symboliques ou tout simplement affectifs.
Dans «La femme de Dieu», l’auteur parle également des rencontres amoureuses d’un jeune professeur de philosophie qui, à chaque histoire, se laisse emporté par son cœur et ne connaît à la fin que chagrin et déception. Il parle aussi du regard sur les albinos et raconte un peu la vie de deux homosexuels. Mais, en filigrane, il y a une profonde réflexion sur le pouvoir, sur le destin et sur l’amour. C’est un livre dont la plénitude du sens ne peut se révéler qu’à travers une lecture au troisième degré, avec la compréhension de codes et symboles utilisés et des noms des personnages qui ne sont pas anodins. Au-delà de ses questionnaires qui renvoient chaque lecteur devant son miroir intérieur, «La Femme de Dieu» est un livre où l’auteur partage ses convictions intimes sur la vie.
Qui est l’auteur ?
Minga S. Siddick est né en 1964 en Côte d’Ivoire. Activiste culturel attaché à la bonne pratique de la langue française, il va créer en 1999, alors qu’il était professeur de français et d’espagnol à Daloa en Côte d’Ivoire, une association dénommée «Caramel» (Club de réflexion sur l’art et la maîtrise de l’écriture littéraire), composée d’artistes plasticiens, de comédiens, d’enseignants et d’étudiants.
Il arrive au Mali en 2002 et intègre la rédaction du journal «Le Challenger» où il assure le Secrétariat de rédaction, tout en animant la chronique Chrysalide. En 2003, il crée «Caramel» au Mali avec des amis et développe le concept de championnat d’orthographe inter-écoles ou «Ortho Génies»…
Diango COULIBALY