La FAJ condamne la violence contre des médias par des « Putschistes » et demande la protection des journalistes au Burkina Faso

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La Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), le groupe Africain de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a aujourd’hui mis en garde les « putschistes », contre toutes intimidations et attaques contre les médias du Burkina Faso et demandé la protection des journalistes et dirigeants des médias africains arrivées à Ouagadougou la capitale pour prendre part au Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) ouvert hier mercredi 16 septembre.

« Nous sommes inquiets pour la sécurité des journalistes au Burkina Faso et pour la poursuite des réformes en cours dans le secteur de la presse », a déclaré Maria Luisa Rogerio, Présidente intérimaire de la FAJ. « Nous espérons que le FILEP en cours va bien se poursuivre et que tous les journalistes et dirigeants des medias arrivés au Burkina pourront bientôt rentrer chez eux en toute sécurité», a ajouté Maria Luisa Rogerio.

La FAJ dénonce l’intimidation subie par les journalistes de plusieurs radios de la capitale dont Radio Oméga où trois militaires dont un en tenue civile ont fait irruption et fait arrêter l’antenne. Ils ont ensuite incendié sur place, au moins quatre engins. Un photographe de lefaso.net et un journaliste de burkina24.com ont aussi été violentés.

Des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont fait irruption dans la salle du conseil des ministres hier mercredi16 septembre vers 14h30 et ont pris en otage le Président de la République Michel Kafando, le premier ministre Yacouba Isaac Zida et deux autres ministres. Ce jeudi matin 17 septembre, le président Michel Kafando ainsi que son premier ministre Isaac Zida sont toujours retenus en otage, alors que dans plusieurs communiqués lus à la télévision nationale vers 9h30, le Général de brigade Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de l’ancien président Blaise Compaoré, a été proclamé président du Conseil national pour la démocratie, qui dit avoir pris le pouvoir.

Dans un autre communiqué le président du conseil national de la transition (CNT), parlement de transition, M. Cheriff Sy appelle le peuple burkinabè et la communauté internationale à se mobiliser pour faire échec au coup de force du RSP, et déclare assumer l’intérim du président de la république.

En ce moment, plusieurs journalistes africains et dirigeants des syndicats et des organisations des médias africains prennent part depuis hier 16 septembre 2015 à Ouagadougou la capitale à la 6ème édition du FILEP sur le thème : Médias et changements politiques en Afrique : quelle contribution ? Les travaux prennent fin le 19 septembre 2015.

«Nous demandons aux autorités civiles et militaires de permettre aux journalistes et médias burkinabè de faire leur travail librement, et d’assurer la sécurité des journalistes et participants au FILEP en cours au Burkina Faso. », a conclu Maria Luisa.

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Pour plus d’information, contacter le Secrétariat de la FAJ : +221 33 867 95 8687

La FAJ représente plus de 50.000 journalistes dans 40 pays en Afrique

Source: 17/09/2015