VANCOUVER — Les dons affluent dans un entrepôt de Vancouver pour les personnes touchées par le tremblement de terre dévastateur de lundi en Turquie, mais un organisateur croit que le pays pourrait bénéficier davantage d’équipes de recherche et de sauvetage professionnelles.
«Les 72 prochaines heures sont cruciales», prévient Cansoy Gurocak, qui était l’un des dizaines de bénévoles qui s’occupaient des dons de nourriture, de vêtements, de tentes, de sacs de couchage, de couches et d’autres biens lors d’un événement de collecte de fonds rapidement coordonné par la Canadian Turkish Educational and Cultural Foundation.
La Turquie et la Syrie ont été secouées lundi par un immense tremblement de terre, suscitant une vague de solidarité dans le monde, dont au Canada, où le gouvernement a promis une aide de 10 millions $.
M. Gurocak, qui est au Canada depuis 13 ans, dit avoir appris la nouvelle lors d’un appel de sa mère en Turquie juste après le tremblement de terre.
«Elle m’a dit que c’était l’une des plus fortes (secousses) qu’elle ait jamais vécues dans sa vie, a-t-il raconté. J’ai appelé mon oncle. Il dit que sa maison est détruite. J’ai appelé ma tante, même situation.»
Il dit qu’il a à peine dormi depuis le tremblement de terre.
M. Gurocak et d’autres membres de la communauté turque de Vancouver ont afflué mardi vers l’entrepôt de la zone industrielle de Vancouver pour recueillir des dons pour les personnes touchées par le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a fait plus de 11 000 morts.
Il a affirmé qu’il était reconnaissant d’apprendre que le gouvernement canadien s’est engagé à fournir 10 millions $ pour les efforts de secours, mais selon lui, il serait plus utile d’envoyer du personnel de recherche et de sauvetage.
Mais, a-t-il dit, après les efforts de recherche et de sauvetage, la prochaine étape cruciale consistera à construire un abri pour les personnes déplacées par le séisme, puis à distribuer des dons de nourriture et de vêtements, et ce n’est qu’après cela que les dons en argent commenceront à faire la différence.
Pour reconstruire dans les zones les plus durement touchées comme les villes d’Islahiye et de Pazarcik, «cela prendra des années, pas des jours, pas des semaines, pas des mois», estime-t-il.
Mais les efforts de sauvetage dans les petits villages sont d’autant plus difficiles avec les infrastructures routières endommagées ou détruites lors du tremblement de terre, tandis que le froid rend la vie plus misérable pour les survivants, a-t-il expliqué. «Le temps est notre ennemi en ce moment, a-t-il ajouté. Même si quelqu’un a survécu au tremblement de terre, il ou elle mourra de froid.»
Mardi, à l’entrepôt de Vancouver, M. Gurocak et d’autres bénévoles ont emballé les biens à expédier par un vol direct de Turkish Airlines de Vancouver à Istanbul, prévu tous les deux jours.
Source: L’hebdojournal