La diaspora africaine s’affiche avec fierté dans les rues de Windsor

Alexia Grousson

Pour sa deuxième édition, le Windsor International Diaspora African Festival (Widafest), aussi connu sous le nom de DAF (Diaspora africaine francophone), a fait sensation au mois d’août. Plus de 3000 personnes, venues de partout au Canada et des États-Unis, étaient présentes à l’événement de trois jours sur la rue d’Ottawa qui s’est tenu du 16 au 18 août.

Orchestré par le Village africain de Windsor, son comité organisateur était dirigé par Édith Fotso. Cette dernière explique les raisons de ce festival : « L’objectif est de rassembler les personnes, les peuples et les cultures pour combler un vide qui existe dans la région. Il nous fallait un lieu pour réunir les différentes communautés ethnoculturelles afin qu’elles puissent se rencontrer, échanger, se ressourcer et profiter de la compagnie et du vécu de chacun. C’est l’essence même de ce festival. »

Au programme du Widafest, des musiques de tout style et genre, grâce aux nombreux chanteurs et DJ francophones. Plusieurs vendeurs étaient également présents pour exposer leurs créations artisanales telles que des tissus, des pagnes, etc. Il y avait aussi des marchands de nourriture offrant une variété de mets divers.

Une nouveauté cette année : un défilé des groupes ethnoculturels. Chacun devait se vêtir d’habits et d’artefacts propres à sa culture. Une vingtaine de groupes ont ainsi déambulé dans les rues, soulignant la diversité des peuples résidant à Windsor-Essex dont ceux du Congo, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, d’Éthiopie, du Burundi.

« La ville de Windsor s’est particulièrement investie lors du défilé. Il y avait des représentants organismes francophones, des députés et même des policiers. Je suis touchée et fière du soutien que la Ville nous apporte. C’est cela qui nous unit et nous rend plus fort », poursuit Mme Fotso.

Une compétition de danse a permis aux spectateurs de découvrir des pas typiques, les vêtements courants et le genre musical de chaque pays représenté. À la clé, un chèque de 1000 $ était en jeu. « Nous n’avons pas pu déterminer un gagnant à l’issue de la compétition, car tous ont joué parfaitement le jeu. Nous avons reçu des dons monétaires et physiques de vendeurs locaux qui nous ont permis de diviser et de récompenser toutes les équipes participantes », ajoute la présidente du Village africain.

L’événement était totalement bilingue, présenté en direct dans les deux langues officielles du Canada. L’hymne national a également été chanté en français et en anglais. « C’est spécial d’entendre l’hymne dans notre langue résonner dans les rues. Je suis très heureuse de cet accomplissement qui a pris une portée internationale. De nombreuses personnes sont venues des États-Unis et ont traversé la frontière chaque jour pour y être. C’était mémorable de voir des députés et des ministres participer au défilé. Ce festival a marqué les esprits et a eu un impact positif dans nos communautés », conclut Mme Fotso.

Photo (FB ACFO WECK) : Des danses de différents pays ont enchanté les spectateurs.

La Rédaction

Diasporaction.fr