« La chambre préliminaire de la CPI a confirmé, à la majorité, quatre charges de crimes contre l’humanité (…) à l’encontre de Laurent Gbagbo. Elle l’a renvoyé en procès devant une chambre de première instance », a indiqué la CPI dans un communiqué.
Premier ex-chef d’Etat poursuivi devant la CPI, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir « ordonné, sollicité, encouragé ou contribué de toute autre manière » à l’accomplissement de quatre crimes contre l’humanité, à savoir meurtres, viols, actes inhumains et persécutions.
Refus de reconnaÎtre la victoire de son rival
Ces crimes présumés ont été commis durant la crise meurtrière née de son refus de reconnaÎtre la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, qui a fait plus de 3000 morts.
M. Gbagbo assure quant à lui avoir été évincé du pouvoir en faveur de son rival en raison d’un complot fomenté par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire.
22’000 pages de preuves
Arrêté en avril 2011 par les forces pro-Ouattara appuyées par la France et l’ONU, Laurent Gbagbo avait été transféré à La Haye en novembre 2011. Les juges avaient entendu en février 2013 les arguments des parties quant à la solidité du dossier du procureur en vue d’un procès.
Insuffisamment convaincus par le procureur, les juges lui avaient demandé des informations ou éléments de preuve supplémentaires avant de décider si un procès devait être mené contre M. Gbagbo.
Après avoir examiné plus de 22’000 pages de preuves et les déclarations de 108 témoins, notamment, les juges ont décidé que M. Gbagbo devait être jugé.
(ats / 12.06.2014 20h58) 2014-06-13 00:42:14