« Nous demandons aux autorités ivoiriennes de livrer sans délai Charles Blé Goudé. Il faut dire que nous continuons de leur parler et de leur montrer la nécessité de transférer Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale, sans délai », a déclaré à Kinshasa la Procureure de la CPI, Fatou Bensouda dont les propos sont rapportés par la presse ivoirienne dans sa livraison de samedi.
« Actuellement, nos enquêtes sont dans leur première phase, mais elles ne s’arrêteront pas avec l’inculpation de cette personne, nous continuons », a poursuivi Fatou Bensouda.
« Pendant que la polémique sur sa détention fait rage en Côte d’Ivoire, la CPI veut Blé Goudé, sans délai », affichait en sa Une de samedi, Le Patriote, quotidien très proche du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir).
La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté, le 3 lundi mars dernier, la demande de sursis formulée par la Côte d’Ivoire à propos de Charles Blé Goudé et a exigé le transfert à La Haye de l’ex-leader des jeunes proches de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
« La Côte d’Ivoire doit d’abord décider d’accéder à la demande de remise à la Cour et après l’accomplissement de cette obligation, consulter la Cour en vertu de l’article 89 (4) du Statut de Rome. Et cela pour voir si M. Blé Goudé faisait l’objet de poursuites en Côte d’Ivoire pour un crime différent de celui pour lequel sa remise à la Cour est demandée », indiquait la décision rendue par la Chambre préliminaire I de la CPI.
Le 13 janvier dernier, dans ses observations concernant la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé, à la CPI, la Côte d’Ivoire avait prié « la Chambre préliminaire I de faire droit au sursis à l’exécution de cette demande de transfèrement ».
Les conseils de l’Etat de Côte d’Ivoire Me Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoît avaient également prié la Chambre préliminaire I de « fixer au 13 avril 2014 la date de clôture du sursis à exécution ».
Charles Blé Goudé, l’ex-leader des jeunes proches de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, est poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d’actes de persécution et autres actes inhumains pendant la crise postélectorale survenue sur le territoire de Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
LS/APA
Source: APA News