La Côte d’Ivoire passe à l’ère de la biomasse

Grâce à des réformes courageuses et surtout très ambitieuses, la Côte d’Ivoire s’illustre comme un modèle dans la production et la distribution de l’énergie en Afrique occidentale voire sur le continent. Toujours en avance sur les autres pays de la sous-région, elle va maintenant se doter d’une centrale de production d’énergie électrique à combustible biomasse.

Cette centrale, dont les travaux ont été lancés le 20 juillet 2023 à Ayebo (Aboisso, Est du pays), aura une capacité de 46 mégawatts. Elle est l’œuvre de Energie de France (EDF), la société d’investissement Meridiam et le groupe agro-industriel Sifca, associés à travers la société Biovea Energie. «Une fois terminée, elle sera la plus grande centrale à biomasse de Côte d’Ivoire et de la sous-région ouest africaine», a souligné le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly.

La centrale devrait être opérationnelle en 2025 et elle sera alimentée à partir de résidus agricoles du palmier à huile produits par 12 000 producteurs et apportera l’électricité à environ 1,7 million de personnes. Selon le gouvernement ivoirien, plusieurs projets de même nature, en phase d’études, sont prévus dans d’autres localités. Il s’agit de la centrale de 73,6 MW à base de déchets de cacao à Divo, la centrale de 25 MW à base de tiges de coton à Boundiali (Korhogo) et la centrale de 20 MW à cacao à Gagnoa.

«Tous ces projets, en phase de démarrage ou à l’étude, s’inscrivent dans la mise en œuvre d’un mix-énergétique comprenant 45 % d’énergie renouvelable à l’horizon 2030. Ils contribueront à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre de la Côte d’Ivoire dues à la production d’énergie électrique de source thermique», a souligné la note d’information du gouvernement ivoirien.

Selon les autorités ivoiriennes, 24 projets d’énergies renouvelables ont été identifiés et sont à divers stades d’élaboration. Avec des puissances cumulées évaluées à 1 535 MW, elles sont prévues pour être toutes opérationnelles à l’horizon 2030 !

M.B