La Copam et la Csm exigent la tenue d’une convention nationale


Les militants de la Copam et de la Csm ont fait une démonstration de force pour signifier leur soutien indéfectible au Cnrdre dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo. C’était lors de la marche du 11 avril où ils dénonçaient pèle mêle la corruption, la démagogie et le laxisme. Plus de deux mille personnes ont pris part à cette marche parmi lesquelles de jeunes. Comme personnalités présentes, l’on retient Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti Sadi, Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) et président de la Copam, les présidents du parti Codem, l’honorable Housseyni Amion Guindo, de l’Unpr Modibo Sangaré, etc.

Le mouvement qui a débuté aux environs de 9 heures à la place de la liberté est passé par le cinéma Babemba pour se terminer vers 11 heures au monument de l’indépendance. Sur les banderoles, on pouvait lire : « Copam, pas de transition sans le Cnrdre », « Csm, un Mali un et indivisible » « Mp 22 transition immédiate pour le changement sous l’égide du Cnrdre ». Les marcheurs scandaient des slogans comme : « Vive le Mali, vive le Cnrdre », « la convention nationale obligatoire », « Tolérance zéro », « à bas l’ingérence étrangère, à bas les apatrides ». Ils étaient entourés d’un important dispositif de sécurité composé de policiers, de gendarmes, de gardes. Arrivés à destination, une minute de silence a été observée à la mémoire des disparus.

Ensuite le président de la Copam a, dans son intervention, réaffirmé l’attachement de la coordination à la préservation de l’intégrité territoriale, la cohésion sociale, l’unité nationale et la laïcité du pays, au rétablissement de la paix et de la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. « Nous apportons notre soutien indéfectible au Cnrdre et à nos forces armées et de sécurité dans l’accomplissement de leur noble mission », a-t-il dit. Il a toutefois exprimé des doléances : le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité, le respect de la fin du mandat constitutionnel des députés, le respect de l’ordre constitutionnel selon lequel le président de l’assemblée nationale assure l’intérim du président de la République pendant une période allant de 21 à 40 jours afin d’organiser l’élection d’un nouveau président de la République.

Il a aussi demandé choisir des hommes et des femmes à hauteur de crédibilité de compétence, d’engagement patriotique et d’intégrité, avant d’insister que les anciens responsables politiques et administratifs répondent de leurs actes dans la gestion des affaires publiques. Par ailleurs, il a insisté sur la tenue d’une convention nationale pour la transition sous l’égide du Cnrdre pour définir la feuille de route de la transition et la mise en place de ses organes de gestion avec les forces vives de la nation. Il a condamné les viols, les exactions et les pillages perpétrés contre les populations civiles au nord du Mali. A l’en croire, la déclaration de l’indépendance de l’Azawad par le Mnla est nulle et non avenue. « L’accompagnement de la Copam et de la Csm ne fera pas défaut pour la mise en œuvre de l’accord cadre conclu entre la Cedeao et le Cnrdre. Le Mali peut vaciller mais ne chavirera jamais », a-t-il conclu. Pour le Dr Oumar Mariko, le Cnrdre doit tout mettre en œuvre pour empêcher la corruption au Mali. La marche s’est déroulée pacifiquement.

Hadama B. Fofana / Aguibou Sogodogo

Le 22 Septembre 12/04/2012