La CNAS Faso Hèrè n’est pas un parti de trop sur l’échiquier politique malien. « Loin de nous l’idée de vouloir simplement mettre sur orbite un parti de plus dans le paysage politique malien déjà riche et si diversifié, la création de ce nouveau parti procède assurément d’une forte volonté de rassemblement, d’une invite au rassemblement de toutes les forces patriotiques et de progrès autour de la défense des valeurs fondatrices de l’indépendance et de la révolution du 26 mars » a déclaré Zoumana Tangara, secrétaire général.
Pour lui, le cheminement qui a conduit à l’émergence du nouveau parti fut long, mais à la grâce de Dieu, en ce jour béni, un jour qui symbolise le rayonnement africain, la Convention nationale pour une Afrique solidaire, la CNAS faso hérè et née. Son, emblème est le globe terrestre au sein duquel le Mali s’intègre harmonieusement et rayonne dans une Afrique verdoyante. Son slogan est : « Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun, sa devise est justice – solidarité – progrès ». Selon le Secrétaire général, la CNAS milite pour l’intérêt supérieur du peuple malien.
Dans son message aux militants, le secrétaire administratif Mamadou Salah Koné a dit que le nouveau parti se réclame résolument des valeurs et des idéaux du 22 septembre et du 26 mars 1991. Selon lui, ce parti se veut un parti du peuple, issu du peuple et voulu par le peuple, créé par le peuple et au service exclusif du peuple. En tant que tel, il sera financé et entretenu par les militants sans être inféodé à quelque mentor national et étranger que ce soit.
Evoquant les élections de 2012, il a dit que la victoire de la CNAS à cette échéance, sera la victoire du peuple malien tout entier. Elle sera, selon monsieur Koné, le fruit d’une alliance stratégique et sincère avec d’autres partis et associations mus par une volonté commune de défendre les acquis démocratiques, d’asseoir et d’affermir la souveraineté pleine et entière de notre peuple sur l’ensemble du territoire national …
Quant au choix de Niamakoro, il s’explique par le fait que ce quartier est par essence un quartier populaire, qui incarne au plus haut degré les difficultés de vie de notre peuple, mais aussi sa soif d’un avenir meilleur. Ici, nous retrouvons, a indiqué le secrétaire administratif, l’expression concentrée des défis nombreux et variés, auxquels nos braves populations sont confrontées à savoir : la vie chère, l’école, le chômage et le sous emploi de jeunes, l’apprivoisement en eau potable, la corvée quotidienne de la femme et de la jeune fille, le travail des enfants, les difficultés d’accès aux soins, de santé, aux transports, et à l’électricité, l’insalubrité, l’insécurité, la dégradation de l’environnement et du cadre de vie, la crise du logement, la spéculation foncière…
La CNAS entend œuvrer pour la justice sociale, l’égalité des chances devant les charges et la fonction publique, l’attachement à l’unité, la lutte contre la corruption le respect du bien public, la liste est longue.
Le 25 mai dernier, la mobilisation était à la hauteur du rendez-vous avec l’histoire. Le parti se doit de ne pas décevoir ses nombreux militants. Voilà pourquoi « Zou » doit s’atteler rapidement à l’implantation de la nouvelle formation politique et éviter qu’elle ne soit une « caisse de résonance ». La CNAS doit être un parti porteur d’espoir car l’être politique malien, dans son ensemble, est versatile et n’est pas bien respecté en raison des promesses non tenues. Voilà pourquoi la CNAS doit s’entourer des cadres valables et honnêtes dont l’intégrité et le dévouement patriotique sont au-dessus de la moyenne. C’est à ce seul titre que le nouveau parti peut aller de l’avant. La volonté seule du chef ne suffit pas, raison pour laquelle « Zou » doit mettre en avant son charisme et son aura pour mobiliser.
O. Ouattara
Le Matinal 31/05/2011