La Chine prépare une encyclopédie en ligne pour défier Wikipédia

YANJI, CHINA - SEPTEMBER 9: Yanji University of Science and Technology President Kim Chin-Kyung lectures attentive students during freshmen orientation on September 9, 2011 in Yanji, China. (Photo by Benjamin Lowy/Reportage by Getty Images)

Shanghai – La Chine prévoit de lancer l’an prochain une encyclopédie en ligne présentée comme « une Grande muraille culturelle » face aux influences étrangères en général… et de Wikipédia en particulier.

La Chine doit publier sa propre encyclopédie afin de guider l’opinion publique, a expliqué le principal promoteur du projet, Yang Muzhi, dans un article publié le mois dernier sur le site internet de l’Académie chinoise des sciences.

A la différence de Wikipédia ou de son équivalent chinois Baidu Baike, qui recourent aux services de bénévoles et dont les contenus en ligne sont révisés en permanence, le nouveau projet sera entièrement rédigé par des professionnels. Plus de 20.000 universitaires ont déjà été recrutés pour participer au projet, qui comptera plus de 300.000 entrées lors de son lancement l’an prochain, selon le même article.

Dans un autre article publié l’an dernier, Yang Muzhi présentait la future encyclopédie comme une rivale de Wikipédia et de l’Encyclopaedia Britannica, se faisant fort de les dépasser.

Le projet, engagé sous la supervision du Groupe d’édition chinoise, une entreprise d’Etat, « aura des caractéristiques chinoises », expliquait-il. Ce sera « un symbole du développement culturel et technologique du pays » qui accroîtra son influence internationale.

Si Wikipédia est autorisé en Chine, le régime communiste bloque d’autres sources d’information comme Google ainsi que des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, tandis que l’internet est scrupuleusement purgé de tout contenu politiquement sensible.

La Chine compte plus de 700 millions d’internautes, mais selon le centre de réflexion américain Freedom House, Pékin avait en 2015 la politique la plus restrictive concernant les contenus en ligne sur 65 pays étudiés, arrivant après l’Iran et la Syrie.

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(©AFP / 03 mai 2017 11h45)