Après la flagellation d’un couple accusé d’adultère à Tombouctou, Ansar Dine n’est pas prête à abandonner son projet d’application de la Charia au Nord du Mali. Aujourd’hui, les islamistes armés comptent exécuter, juste après la prière du vendredi, un élément du MNLA accusé de meurtre sur les personnes de Baba Zacka et Alassane Siaka, qui sont deux des Bozo (pêcheurs). Le crime aurait été perpétré il y a quelques jours dans le village de Sakoïra, dans la Commune rurale de Dangha, cercle de Diré. Le meurtrier du nom de Mossa Ag Hamadalamine, qui avait agi au nom de la toute-puissance de son groupe (MNLA) a été poursuivi selon la loi islamique, jugé coupable le mercredi 11 juillet 2012 par un cadi (juge traditionnel), il est condamné à mort.
Sans aucune précision sur la forme de cette exécution, nos sources indiquent que le coupable sera exécuté aujourd’hui en public. Il s’agit pour Ansar Dine, à travers cet acte, de montrer au public qu’elle est loin d’abandonner son projet d’application de la Charia malgré la condamnation par l’opinion nationale et internationale de la première sentence de coups de fouets administrés le 20 juin dernier à un couple de jeunes gens.
Hamaradane, 23 ans et cuisinier de son état en chômage et Zébou, présentée comme sa fiancée, ont chacun subi publiquement le mercredi 20 juin dernier à Tombouctou 100 coups de fouets pour adultère.
Markatié Daou
L’Indicateur du Renouveau
