« Le Médiateur de Cédéao, Goodluck Jonathan, ancien Président du Nigeria, effectue une visite de 48 heures », affiche Le Républicain. Le journal malien précise l’objectif de cette mission : c’est à dire évaluer les « progrès réalisés dans le processus de la transition ».
Pour sa part, Malijet, croit déjà savoir que « trois domaines ont constitué le centre d’intérêt de la mission » : à savoir « la feuille de la transition, l’inclusivité du processus et le niveau de concertation avec les différents segments de la société ».
Selon le site internet, « le médiateur a aussi fait remarquer que l’ébullition du front social et les récentes arrestations ne sont pas de nature à faciliter la conduite de la transition ».
« Le réquisitoire du M5-RFP contre la junte »
De son côté Malikilé relaie le réquisitoire du M5-RFP.
Le quotidien explique d’abord que la délégation de la Cédéao « a bouleversé son agenda initial en décidant de rencontrer la classe politique hier, lundi à partir de 19h, au lieu du mardi initialement prévu ».
Une réunion tenue à l’hôtel Salam, « de nombreux partis politiques, notamment de l’ex majorité présidentielle ont participé ».
Et à l’occasion de cette rencontre, le mouvement de contestation a en effet adressé un « réquisitoire contre la junte », parlant « d’une seule voix », nous dit Malikile. « Non seulement pour se faire mieux entendre mais aussi pour dire à la CEDEAO qui ne cesse de la snober qu’il continue à exister bel et bien » […] Dans son intervention, conclut le quotidien malien, le M5-RFP n’a pas fait dans la dentelle, il a, avec la précision du chirurgien, décortiqué les maux qui minent la transition. »
Une visite suivie par la presse ouest-africaine « La Cedeao, de nouveau au chevet de la transition », titre Le Djely en Guinée.
Il souligne que l’institution, « garante de la conduite à bon port de la transition au Mali, surveille de très près ce qu’il s’y passe depuis l’arrivée de Bah N’Daw aux affaires ».
Et cette mission ne « saurait se contenter d’une simple profession de foi », notamment sur la tenue d’élections transparentes et crédibles, croit savoir Le Djely.
Même écho du côté du Pays, au Burkina Faso, pour qui « cette mission d’évaluation a toutes les allures d’un marquage à la culotte ».
« C’est de bonne guerre, nous dit Le Pays, surtout quand on connait l’attachement de l’institution sous régionale à la défense de la démocratie, même si elle donne parfois l’impression de ramer plus dans le sens des intérêts des têtes couronnées que de ceux des populations des zones concernées ».
Mais la question centrale maintenant pour Le Pays, c’est de savoir si la CEDEAO « saura encadrer la Transition malienne jusqu’au bout, et surtout si elle saura recadrer les choses en cas de besoin ».
Disparition de la « meilleure élève du Sénégal » Un autre dossier maintenant, suivi par la presse sénégalaise comme par la presse française : la disparition de la « meilleure élève du Sénégal ».
« Où est passée Diary Sow ? se demande Le Monde Afrique. De Dakar à Paris, cette question tourmente des millions de Sénégalais, qui s’inquiètent pour celle qu’ils nomment leur « petite sœur » explique le quotidien français. « Miss Sciences en 2017 au Sénégal, mais surtout « meilleure élève » du pays en 2018 et 2019 », précise Le Monde, Diary Sow a disparu dans la capitale française depuis le 4 janvier, où elle étudie au prestigieux Lycée Louis-le-Grand.
Le Parisien Aujourd’hui En France revient aussi sur sa disparition ce matin, comme le quotidien sénégalais 24 Heures. Il suit justement la presse française et cite La Dépêche, un quotidien régional qui affirme que Diary Sow aurait été aperçue pour la dernière fois à Toulouse, dans le Sud-Ouest. Elle y elle aurait été en vacances mais « a-t-elle quitté la ville rose », comme on l’appelle s’interroge 24H.
« Les questions se multiplient tandis que l’angoisse monte » conclue-t-il.
« Les enfants fantômes du Burkina Faso »
À lire enfin dans La Croix : « Les enfants fantômes du Burkina Faso »,
les enfants non déclarés.
« Sans état civil, ils restent invisibles, exclus, souvent aux portes de la violence », et ils représentent pas moins de « 23% des burkinabè de moins de 5 ans » selon La Croix.
Le quotidien catholique relaie notamment la frustration d’Amado.
« Dans son village de Guirgho, à 70 km au sud de Ouagadougou, il était l’an dernier le seul élève de sa classe de CM2 à ne pas pouvoir passer son certificat d’études primaires ».
Eh oui, sans acte de naissance pas d’examen.
Pire, Amado a été contraint de redoubler. Mais grâce aux initiatives et au travail d’ONG, sa situation va être régularisée, et il pourra passer son certificat cette année.
La Croix met aussi en lumière le travail de deux ingénieurs, français et burkinabè, qui proposent un dispositif innovant pour l’enregistrement des naissances à distance : « iCivil ».
Un système de QR code attribué à la naissance et déjà déployé dans 98 centres de santé répartis dans 9 régions burkinabè