L’opposition face à l’échéance du 15 mai « Le Mali doit reprendre le contrôle du processus de sortie de crise »

Après avoir perdu la bataille des négociations d’Alger qui, jusqu’à la preuve du contraire, se solde par le refus catégorique de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de parapher le document et suscite une vive contestation des partis politiques de l’opposition et la société civile, le gouvernement du Mali est dans la logique de récidiver l’erreur qu’il a commise le 1er mars 2015 à Alger: signer le projet d’accord, le 15 mai 2015 à Bamako, sans la CMA, c’est à dire « unilatéralement », en ouvrant la voie à un processus de paix sur fond de désaccords.
Cependant l’opposition républicaine fidèle à ses analyses objectives, a estimé que le report répétitif de la signature du document prouve sa médiocre qualité. Elle a demandé au gouvernement de « reprendre le contrôle du processus de sortie de crise en s’engageant sur le chemin d’un véritable dialogue inter-Maliens », selon l’intervention du représentant du chef de l’opposition, Amadou Abdoulaye Diallo.

Contrairement à sa précédente rencontre, où il avait eu la maladresse de porter sur lui, le message de la médiation, c’est un Premier ministre plus attentif que les responsables des partis politiques de l’opposition, de la majorité présidentielle et de la société civile ont rencontré, le jeudi 23 avril 2015, à la Primature. Certainement pour éviter une nouvelle humiliation le 15 mai 2015 par un éventuel revirement de la donne, Modibo Kéïta, a d’abord tenu à dégager la responsabilité de son gouvernement par rapport à la signature annoncée : c’est la médiation qui en a décidé ainsi et c’est cette dernière qui endosse la responsabilité. « L’objectif de cette rencontre est de suite au refus catégorique de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de parapher le document et à la vive contestation de la majorité des Maliens.

Youssouf Z KEITA

Source: Le Républicain