Cette phrase a sonné comme du tocsin dans les oreilles du président IBK et l’a mis en boule. D’où sa réponse énergique : «Avons-nous jamais violé le cessez-le-feu ? Jamais ! Il serait convenable que les Nations-Unies fassent preuve de justice, d’équité et d’un peu de respect pour notre peuple». Ce fut un rappel à l’ordre d’IBK au représentant du secrétaire général de l’Onu qui a été pourtant bien accueilli par le peuple malien.
C’est ce genre de discours de fermeté que les Maliens attendent d’IBK. C’est pourquoi d’ailleurs plus de 77% d’entre eux l’ont élu. Et pour une fois, les Maliens ont aperçu un vrai homme d’Etat qui a pris ses responsabilités devant un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement. Les Maliens aiment voir en IBK un homme à poigne qui rappelle celui des années où il était encore à la Primature. Ce discours de vérité, même si certains observateurs le qualifient de populiste, a été prononcé au bon moment.
En effet, la seule remarque que nous pouvons tirer de ce discours présidentiel, c’est le fait qu’IBK n’a pas fait allusion aux soldats maliens tombés sur le champ de l’honneur. Il aurait dû profiter de cette occasion pour verser des larmes de solennité afin de réconforter les militaires qui sont actuellement au front et s’attirer la sympathie des autres présidents et chefs de gouvernement.
Également, le président de la République aurait dû parler de toutes ces femmes violées, ces hommes et femmes dont les mains ont été tranchées sous le règne d’Ançar Dine. Mais, qu’à cela ne tienne, l’histoire retiendra que notre président a retrouvé sa marque d’antan lors de cette cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale. Reste maintenant à savoir s’il va toujours continuer à dire la vérité à nos partenaires pour réclamer plus de transparence dans la gestion de cette crise.
Diango COULIBALY
Source: Le Reporter 18/05/2015