C’est un bureau composé de 8 membres dirigé par Me Mountaga Tall, du CNID-Faso Yiriwa Ton dont cinq partis politiques qui a été présenté à la presse. Cette conférence était animée par le président de la coalition lui-même, Me Tall, avec à ses côtés : Housseïny Amoin Guindo, de la CODEM, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Abdoulaye Amadou Sy du MPlus Ramata, Check Oumar Sacko du syndicat Synacodem, etc. Il s’agissait pour les conférenciers, d’expliquer aux journalistes ce qu’est la CSM, quels sont ses objectifs, et quels sont les actes qu’elle a posés depuis l’avènement du coup d’Etat.
Au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, l’opinion nationale était partagé, de manière générale, entre les partisans du putsch et regroupés au sein du MP22 et les anti-putschistes qu’on retrouve au sein du FDR. Cette position d’antagonisme a été jugée dangereuse par les 35 partis politiques et 400 associations et organisations de la société civile qui ont donc décidé de créer un front intermédiaire dont l’objet serait de servir de cadre fédérateur entres les deux autres diamétralement opposés dans leurs principes. Avec cette position de centriste, nous avons voulus éviter une fracture au pays. La coalition, depuis sa création, a par principe condamné le coup d’Etat et réaffirmé qu’il était contraire aux principes démocratiques et républicain.
Elle a tour à tour rencontré le CNRDRE, le FDR, le président par intérim. Au jour d’aujourd’hui, le Premier ministre est la seule institution de la transition non encore rencontré par la CSM. «Nous avons aussi condamné la partition du pays ; félicité la nomination la d’un 1er ministre de transition, l’investiture du Président par intérim, salué la signature de l’accord cadre etc. » a ajouté Me Mountaga Tall. Parlant de la formation du gouvernement d’union nationale que prévoit l’accord Cedeao CNRDRE, le président de la CSM à laissé entendre : « A l’Heure où je vous parle, notre groupement n’a eu aucun contact avec le 1erMinistre ». Cependant la convergence pour le Mali reste disponible et ouverte à toutes consultations allant dans le sens d’une sortie de crise. « A la CSM nous n’avons pas pour principe de dire oui, oui ou encore non, non catégoriquement ». Renchérit l’Honorable Housseïny Amion Guindo. Pour les membres de cette coalition, à l’heure où nous sommes, notre pays ne peut pas s’accommoder d’une crise institutionnelle alors que toute la partie nord du pays est occupée.
C’est pourquoi, les leaders de la CSM ont fait le choix de promouvoir un dialogue national inclusif pour permettre à notre pays d’avoir un gouvernement et des institutions capables de collaborer avec la communauté internationale. Aux dires de Me Mountaga Tall, tous les acteurs de cette crise semblent finalement comprendre que la politique de l’autruche, ou la simple incantation des principes démocratiques ne suffisent pas pour sortir le Mali de l’ornière. Il s’agit, à son avis, de procéder à des compromis politiques. Mais, il s’est dit incapable d’expliquer juridiquement la situation que nous vivons par rapport au retour de l’ordre constitutionnelle en cours dans notre pays et la question du mandat du président par intérim, les prolongations des mandats des députés, etc. « Le juriste que je suis est complètement perdu dans cette imbroglio politico-militaire que vit le pays». A-t-il avoué avant d’ajouter que l’essentiel est de trouver des organes capables de faire face à la question du nord.
Abdoulaye OUATTARA
Le Républicain Mali 30/04/2012