Interpellé sur le fait que l’an dernier les enquêteurs du Fonds mondial, après un séjour dans notre pays, avaient conclu que l’argent de leur institution alloué au Mali dans le cadre de la lutte contre le Sida avait été bien géré, et que cette année, les mêmes enquêteurs soient encore dans nos murs en train de fouiner dans la gestion de ce même fonds, le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le VIH/Sida (HCNLS), Malick Sène, a répondu en ces termes : « Rassurez-vous, l’argent du Fonds mondial n’a pas été volé, il a été bien géré.
Dans les jours à venir je ferai une conférence de presse où je vais éclaircir les lanternes. Le Fonds mondial a 14 indicateurs par lesquels les pays sont notés, et le Mali, dans chacun de ces indicateurs, dépasse les 100% exigés. Certes, il peut y avoir eu des erreurs de gestion parce que nous travaillons avec des organisations de la société civile, lesquelles n’ont pas l’expérience requise, mais l’argent n’a pas été détourné. Une mission du Fonds mondial doit arriver aujourd’hui (Ndlr : hier mercredi), nous attendons de voir ce qu’on va nous dire. Sinon, tous les commentaires que vous entendez ne sont que des supputations. Et c’est dommage qu’on s’en servent dans une tentative de ternir l’image des gens ».
Ces propos du secrétaire exécutif du HCNLS interviennent au moment opportun, car, de folles rumeurs courent ces derniers temps dans les salons feutrés sur la gestion faite du fonds mondial alloué à notre pays dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. A analyser de près les propos du patron du HCNLS, on comprend qu’il faut attendre que les enquêteurs aient quelque chose à reprocher au Mali avant de se justifier. Ce qui n’est pas encore le cas. La première mission conduite par l’inspecteur général, Guy Bourassa, est rentrée la semaine dernière après avoir fouillé dans les affaires des différentes structures qui interviennent dans la lutte contre le VIH/SIDA. La mission qui est rentrée hier doit avoir dans ses valises un rapport à soumettre aux autorités de notre pays. Après quoi, il appartiendra à nos autorités de se justifier.
Affaire à suivre
Abdoulaye Diakité
L’Indicateur Renouveau 02/12/2010