La journée qui durera deux jours est placée sous le thème: « Quelle nouvelle génération d’enseignants faut-il pour les cinquante années à venir ». Une conférence débat a eu lieu sur ledit sujet par le représentant du département de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales. Mais, auparavant, il y a eu quelques interventions.
Le secrétaire général du comité Aeem de l’Ensup, Amadou Mahamadou dit « Cosinus », a demandé les autorités et aux enseignants de parvenir à un accord pour que soit sauvée l’année universitaire 2009-2010. Toute chose qui va dans l’intérêt de tous. Il a souligné aussi les difficultés aux quelles les sortants de l’Ensup sont confrontés : leur recrutement, leur exploitation par certains promoteurs privés etc. Pour les soutenir, Cosinus a demandé aux autorités de s’impliquer davantage afin de faciliter leur insertion tant dans la fonction publique que dans les autres structures d’enseignement.
Le directeur général de l’Ensup, Bouba Diarra, s’est réjoui de l’apaisement qui prévaut au sein de son école qui est due en grande partie à la bonne conduite des étudiants. «Au nom de la direction de l’Ensup, je salue le dialogue et le travail qui ont prévalu pendant ces cinq ans. C’est dire que les étudiants ont compris que c’est la qualité de leur formation qui les intéresse».
Le représentant du ministre de l’enseignement supérieur s’est dit ému de l’apaisement qui prévaut à l’Ensup. Lassana Traoré a souhaité que l’exemple de l’Ensup soit suivi ailleurs. Répondant au secrétaire général sur les problèmes des sortants de l’Ensup, il a promis d’informer le ministre afin qu’une solution idoine soit trouvée.
S’agissant de la conférence, le conférencier a présenté le profil de l’enseignant qu’il faut pour le Mali pour les 50 ans à venir. Selon lui, il faut les compétences liées à l’appropriation du curriculum de l’enseignement fondamental, disciplinaires, sociales, administratives liées à la fonction etc. Pour développer ces capacités, il a indiqué qu’il faut adopter des stratégies de formation de la théorie à la pratique. Bakary Samaké a souligné qu’il faut développer aussi les connaissances académiques, que l’enseignant s’engage dans les démarches d’innovation individuelle et collective, qu’il s’implique dans des projets d’apprentissage dans lequel il est engagé. A son avis, le formateur doit pouvoir transporter les contenus des notions apprises, pouvoir concevoir un modèle de formation, pouvoir mettre l’élève au centre du processus d’apprentissage, pouvoir tirer parti des ressources formatives qu’il a à sa disposition.
Le personnel de gestion des administrations scolaires a un rôle à jouer pour que ces défis soient relevés. Pour Bakary Samaké, il doit avoir les qualités en gestion administrative cohérente avec la formation des Instituts de formation de maîtres, pouvoir gérer les ressources humaines etc.
Pour terminer, il a reconnu que la qualité de l’éducation dépend du niveau de formation des maîtres. Donc, pour atteindre les objectifs du millénaire, du point de vue de l’orateur, il faut des maîtres en qualité et en quantité.
Hadama B. Fofana
Le Républicain 12/11/2010