C’était au cours d’une conférence de presse tenue au restaurant Le Djenné.
Animée essentiellement par Koussé Germain Koné, Me Alpha Koné et l’Honorable Abdoulaye Dembélé, cette conférence a été l’occasion pour l’association Niimi de rappeler son opposition à toute négociation et à toute revendication portée à bout de canon, comme exprimé lors de ses communications avec la presse, notamment sur les dangers qu’elles comportent pour le devenir de notre Nation.
Parlant du document issu des négociations d’Alger, Niimi le qualifie «d’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ou les fondations du projet d’effritement et de désagrégation de la patrie Mali?».
Pour Koussé Germain Koné «ces accords posent un problème fondamental. Tout le contenu laisse constater qu’ils ne tiennent aucunement compte de l’histoire, la culture, les fondements, l’organisation et le fonctionnement institutionnel de notre République. Une République résolument démocratique, avec une libre administration à tous les niveaux de collectivité (commune, cercle, région), dans le cadre d’une décentralisation intégrale. Est-ce d’ailleurs une méconnaissance? Sinon, à quel dessein nous soumet-on cette chaîne de pièges?» s’est-il interrogé.
Avant d’ajouter «est-ce qu’on voudrait que chaque composante de la Nation s’inscrive dans la violence pour obtenir un tant soit peu d’égards. Nous sommes dans la Nation malienne et tous les fruits qui seront récoltés sur le champ de cette nation nous appartiennent à nous tous. Il n’est pas question qu’ils tombent dans les greniers de quelques-uns et que les autres aient des calebasses vides».
Le 2ème point de la conférence portait sur la hantise que vit chacun, la menace djihadiste. Pour les conférenciers, cette menace se présente avec une certaine particularité, qui se caractérise par des attaques contre la population civile, faisant dire à certains que cette communauté est attaquée à cause certainement de sa religion.
Le samedi 11 juillet déjà, souligneront les conférenciers, il y a eu mort d’homme, un certain Karaba Emile Traoré de Kèrèdaga. Face à cette situation, les responsables de l’association Niimi en appellent à l’Etat, à qui il est fait obligation d’assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire.
Yaya Samaké
Source: Le 22 Septembre 16/07/2015