Dans son approche sur la thématique de « l’histoire du peuplement du Mali », Denis Dougnon a abordé le problème sous forme de questionnement. Selon lui, cette démarche permet à chacun de s’interroger sur le Mali, son peuplement et ses origines.
Pour sa part, Mme Touré Fatou Sacko, a invité l’auditoire à un voyage à travers le Mali, en surfant sur les différentes aires culturelles du pays. L’attachée de recherche au Musée national de Bamako a ainsi mis en exergue les genres musicaux traditionnels à l’aune des instruments usités. Selon elle, la musique reste un facteur de cohésion et d’unité entre les peuples. La diversité, dit-elle, du patrimoine musical de notre pays tient de la richesse de notre culture et pluralité des ethnies du nord au sud.
Abondant le même sens, le chanteur Seyba Lamine Sissoko a rappelé les fonctions d’un certain nombre d’instruments traditionnels qui sont aujourd’hui en voie de disparition. Pour l’artiste, les mutations et la modernisation à double vitesse en sont les principales causes.
En abordant le thème de la création artistique sous l’angle de la danse, Karidjigué Laïco Traoré a dénoncé le fait que le Mali assiste pratiquement impuissant à la disparition d’un certain nombre de danses traditionnelles. Pour le chorégraphe, certains des instruments de musique sont des facteurs d’intégration, et les pas de danse des moyens de résolution de certains conflits. « Nous sommes riches de notre culture, et nous devons nous en servir même dans les questions politiques », a recommandé Kardjigué Lacïco Traoré.
I. F. Sissoko
L’ Indicateur Du Renouveau 17/04/2012