près sa suspension du comité stratégique du M5-RFP, la semaine derrière lors d’une réunion du mouvement tombeur du feu IBK, l’ancien ministre Konimba Sidibé, leader du parti MODEC (membre du FSD), s’interroge sur les limites de la revanche du PM Choguel Kokalla Maïga, qui aurait orchestré cette sanction politique.
Dans sa réaction, il déclare que « seulement il y a lieu de s’interroger jusqu’où Choguel est prêt à aller dans la revanche, au regard de tout ce qui se passe depuis qu’il est Premier ministre. A se demander s’il a vraiment souci du Mali qui traverse une crise existentielle »
Parlant des raisons, l’ancien ministre dira que qu’ils ont été suspendus pour avoir quitté la salle de réunion, après l’évacuation d’El Hadj Oumar Abdou Touré de Kaoural ; une sortie interprétée comme « un signe de complicité avec celui-ci. La réalisation d’une vidéo avec le sieur Touré est aussi une raison de cette « sanction ».
En ce qui le concerne, Konimba Sidibé dit « avoir quitté la salle pour protester contre une pratique indigne d’une réunion de ce niveau: un camarade agressé avec brutalité par d’autres camarades et vidé de la salle avec l’appui des forces de sécurité, une pratique digne de la mafia ». Et d’assurer : « J’ai été outré aussi par l’utilisation abusive de la force publique faite par un Premier ministre en poste, pour mettre au pas un adversaire politique, Elhadj Touré de Kaoural, qui avait demandé sa démission quelques jours avant, dans le cadre d’une réunion privée. Je tiens à préciser aussi que je n’ai jamais eu le moindre contact avec El Hadj de Kaoural (même pas un simple coup de fil) a fortiori être à ses côtés dans une vidéo. J’ai saisi le FSD, dont je suis l’un des représentants au Comite Stratégique » a précisé M. Sidibé.
Et de demander à ses partisans de prendre cela comme un non-événement qui n’entamera nullement sa détermination dans la lutte pour « la rupture avec les mauvaises pratiques de gouvernance et refonder notre pays ». Et d’assurer alors : « Le M5-RFP est notre bien commun, poursuit-il, et nous ne permettrons à personne de s’en approprier ».
Avant de conclure que seulement il y a lieu de s’interroger jusqu’où Choguel est prêt à aller dans la revanche, au regard de tout ce qui se passe depuis qu’il est Premier ministre. A se demander s’il a vraiment souci du Mali, qui traverse une crise existentielle. Et d’ajouter que la vérité finira toujours par se savoir, les jours du mensonge, de l’imposture, du populisme et de la manipulation sont comptés, comme toujours.
Lamine BAGAYOGO