Le samedi 8 décembre 2018, les membres de la Fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali (Fénacof), avec à leur tête la coordinatrice, Mme Sow Kadidiatou Togola, étaient face à la population dans la salle de conférence de la mairie de Kati pour exiger l’accélération de l’abandon des mutilations génitales au Mali.
Chaque année, environ 200 millions de femmes dans le monde sont victimes des mutilations génitales féminines. Avec ses partenaires, la Fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali (Fénacof-Mali) s’engage pour la protection des fillettes à travers des séances de sensibilisation pour informer les communautés des conséquences dramatiques des mutilations génitales au Mali notamment l’excision.
La cérémonie d’information et de sensibilisation était présidée par le préfet adjoint de Kati, Youssouf Bakary Traoré et le maire Yoro Ouologuem.
Selon le maire de Kati, Yoro Ouologuem, les mutilations génitales féminines, notamment l’excision est reconnue dans le monde entier comme un crime contre l’humanité.
« En ma qualité de maire, premier responsable de cette Commune, j’ai l’obligation de m’insurger farouchement contre la pratique des MGF. Cette pratique ancestrale est considérée dans le monde entier comme une atteinte aux droits humains et constitue une négation du libre choix de la femme de disposer de son corps », a-t-il dit.
A travers cette séance d’information, le maire de Kati a invité toutes parties prenantes à prendre le relais de la noble mission de la Fénacof-Mali pour en faire un succès.
Mme Kadidiatou Togola, coordonnatrice du projet pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales au Mali, a invité la population de Kati à abandonner la pratique de l’excision, qui n’est pas bénéfique aux femmes et aux filles et qui ne contribue pas non plus au développement de leur famille, communauté et pays.
Elle a ajouté que l’engagement du maire Yoro Ouologuem dans le cercle de Kati est un atout dans la mise en œuvre du projet. Mme Sow Kadidiatou Togola a indiqué aussi que le plus important, c’est la compréhension même de l’excision qui est souvent vue comme une pratique ancestrale, mais venue d’ailleurs.
Adama Diabaté
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