Le dimanche, 24 avril 2022, les positions des forces armées maliennes à Sévaré, Bapho et Niono ont fait simultanément l’objet d’une triple attaques Kamikaze. Le bilan provisoire fait état de 6 morts côté FAMa et 11 terroristes abattus et de nombreux dégâts matériels. Des observateurs estiment que ces attaques auraient pu être évitées, s’il y avait une bonne collaboration entre les militaires et les populations.
En effet, le dimanche dernier, les forces obscurantistes ont perpétré simultanément trois attaques kamikazes contre trois camps de l’armée malienne, à savoir : Sévaré dans la région de Mopti, ceux de Bapho et de Niono tous dans la région de à Ségou.
Selon le communiqué du Chef d’état-major de l’armée, ces trois attaques terroristes se sont déroulées simultanément, hier dimanche 24 avril 2022, dans les environs de 05 heures du matin.
« Les forces armées maliennes ont repoussé trois attaques complexes. Les groupes armés terroristes, dans des actions désespérées, ont utilisé des véhicules kamikazes bourrés d’explosifs en vue d’attaquer les emprises des camps de Sévaré, Bapho et Niono », précise le communiqué de l’EMGA. Il ajoute que les FAMA ont très vite ratissé les secteurs cibles avant de prendre des dispositifs sécuritaires pour renforcer toutes les emprises.
Le bilan provisoire présenté par l’état-major général des armées du Mali, lors de ces trois attaques Kamikazes, fait état de 6 morts côtés FAMA, 20 blessés, 02 véhicules endommagés et 01 hélicoptère légèrement endommagé.
Quant au côté des groupes armés terroristes, ils ont payé le plus lourd tribut avec 11 terroristes abattus, 02 AK-47, 04 téléphones récupérés, 04 Motorola et beaucoup d’armes de guerre saisies.
De l’avis de beaucoup d’analystes, ces attaques similaires contre les forces armées étaient attendues. Et pour cause, avec l’acquisition des moyens de combat aériens et des autres armes de combat avec la Russie permettant aux FAMA d’infliger de nombreux revers aux terroristes, l’on pouvait s’attendre à ce que ces derniers réagissent de cette manière.
Par ailleurs, certains observateurs estiment que ces attaques auraient pu être évitées s’il y avait une bonne collaboration entre les militaires et les populations.
Une collaboration dont les forces de défense et de sécurité se disent conscientes de l’importance.
« Nous collaborons avec la population. Vous savez qu’on ne gagne pas une guerre seul. Les renseignements viennent de la population », affirmait Colonel Mariam Sagara, adjointe au directeur de la Direction de l’information et des relations publiques des armées aux confrères de Studio Tamani.
Peur des représailles des terroristes
Par ailleurs, il faut rappeler que la population a aussi peur des représailles pour sa collaboration, rapporte la même source comme indique cette déclaration.
« Nous avons peur et nous craignons pour notre vie en donnant des informations », martèle un habitant de Ségou pour expliquer la réticence de la population à donner des informations à l’armée. Il estime que leur vie ne devrait pas être en danger en collaborant avec l’armée.
« On ne peut pas dire qu’il y a une réelle collaboration parce que l’attaque contre le camp de Bapho, c’est surprenant pour tout le monde », affirme un autre habitant qui regrette que « personne n’ait pu signaler à l’armée une telle menace ». Selon ce dernier, cela veut dire que les gens ont peur des représailles des terroristes. Une affirmation soutenue par une autre habitante de Ségou. Bien qu’elle reconnaisse que la population doit collaborer avec l’armée, elle affirme toutefois que celle-ci a peur pour sa sécurité. « Donc, ce n’est pas facile », conclut-elle.
Rassemblées Par Fabrice Abdoul / Plume libre