Accusé de racisme après des propos xénophobes tenus envers les migrants subsahariens, le président tunisien a accepté la proposition européenne de contrôle des routes migratoires en échange d’aide économique.
« Nous sommes fiers de notre identité africaine. Mais nous refusons d’être une terre de transit ou une terre d’accueil » : le 14 juillet dernier, en une seule déclaration, le président tunisien a tenté, tout à la fois, de tordre le cou à une accusation et d’éloigner une tentation…
L’accusation est celle de racisme anti-Noirs. Une mise à l’index qui plane sur le pays de Kaïs Saïed ces dernières semaines, notamment depuis qu’à la suite d’affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien, le 3 juillet, des centaines de migrants africains ont été chassés de la ville de Sfax avant d’être transférés vers des zones inhospitalières près de la Libye, à l’est, et de l’Algérie, à l’ouest, sans eau, ni nourriture ni abris, en plein désert.
Source:Damien Glez