Justin Trudeau passe bientôt la main: Grandes avancées de la coopération du Canada avec l’Afrique sous son magistère depuis 9 ans

Prime Minister Trudeau speaks with President Ramaphosa during the G7 in Biarritz, France. August 26, 2019. // Le premier ministre Trudeau s’entretient avec le président Ramaphosa pendant le G7 à Biarritz, en France. Le 26 août 2019.

Ottawa (© 2025 Afriquinfos)- Après presque dix ans passées au pouvoir, le Premier Ministre canadien Justin Trudeau a annoncé ce lundi 6 janvier 2025, son intention de démissionner, précisant qu’il resterait en poste jusqu’à ce qu’un successeur soit désigné. Comme bilan de ces années passées à la tête du pays, on peut affirmer le Canada sous l’ère Trudeau a approfondit ses partenariats avec les pays et les institutions d’Afrique afin de renforcer ses relations diplomatiques, la collaboration et le développement économique et d’établir des liens plus étroits, au Canada et sur la scène mondiale.

Justin Trudau 53 ans a remis l’Afrique à son ordre du jour. Il a rencontré le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui était en visite au Canada dans le cadre du deuxième Dialogue de haut niveau entre le Canada et la Commission de l’Union africaine en novembre dernier. Le premier ministre était accompagné de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et du ministre du Développement international, Ahmed Hussen.

Le premier ministre Trudeau a réaffirmé que le Canada intensifiera ses activités sur le continent africain en mettant l’accent sur la coopération économique. Les dirigeants ont discuté de nouvelles initiatives lancées par le Canada, notamment pour augmenter la présence diplomatique avec la création d’un haut-commissariat à part entière en Zambie et d’une ambassade à part entière au Bénin; pour renforcer les relations économiques et commerciales, y compris par la poursuite d’une mission commerciale; et pour augmenter l’engagement avec la diaspora africaine. Ils ont également réitéré leur engagement à l’égard de l’Agenda 2063 de l’UA, notamment envers l’autonomisation de la jeunesse africaine et la réduction de la pauvreté.

Le 7 février 2020, à Addis-Abeba, il a profité du sommet de l’UA pour multiplier les entretiens avec les présidents du continent. Objectif : qu’ils soutiennent la candidature de son pays à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

Les pays africains représentent plus de 25 % des votes à l’ONU. L’Afrique est en pleine croissance démographique et économique. Ses ressources naturelles sont encore peu exploitées en regard de leur potentiel. Pour le Québec, la forte population francophone qui y habite constitue un avantage mutuel.

Les relations avec l’Afrique de l’Ouest

L’Afrique de l’Ouest est marquée par une importante diversité culturelle et économique, ainsi que par des défis complexes liés entre autres à la sécurité, à la gouvernance et aux changements climatiques. Dans cet épisode, l’ex-diplomate Louis de Lorimier dresse le bilan des relations entre le Canada et cette région du monde au cours de la dernière décennie.

Avec M. Trudeau, le Canada est toujours présent et actif en Afrique, tant par le biais de relations bilatérales – on a encore beaucoup d’ambassades en Afrique – et sous forme multilatérale aux côtés des grandes agences, telles que celles des Nations unies, de la Francophonie et du Commonwealth.

Pour le seul secteur minier, les investissements canadiens au Mali ont été de 1,5 milliard de dollars, et le commerce bilatéral entre le Mali et le Canada sur la période [2021-2022] était de 30 millions de dollars, ce qui est assez peu. Ottawa a mis l’accent sur la sécurité et la stabilisation, en vue de la réconciliation du pays.

Le Canada a participé à la MINUSMA dans le cadre des Casques bleus en mobilisant d’importantes ressources en hélicoptères, visant à assurer la sécurité, la logistique de transport, ainsi que le transport des blessés.

M. Trudeau s’est rendu neuf fois en Afrique en tant que ministre de l’Immigration (2017-2019). Il a présidé le Canadian Somali Congress et soutenu des programmes d’aide à l’immigration africaine.

L’annonce de sa démission intervient à quelques mois des élections législatives prévues d’ici la fin octobre.

« J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef« , a-t-il déclaré dans la capitale Ottawa devant la presse.

Justin Trudeau, qui a annoncé en même temps que le parlement était suspendu jusqu’au 24 mars, va rester Premier ministre pour laisser le temps à sa formation de lui trouver un remplaçant.

Vignikpo Akpéné

Diasporaction.fr