Au cours d’une audioconférence de presse mercredi, à la veille du deuxième anniversaire de son arrivée à l’ambassade, l’Australien de 42 ans a assuré que WikiLeaks était toujours actif, même si le site, qui a fait trembler les Etats-Unis en diffusant quelque 700’000 documents secrets, fait bien moins parler de lui qu’avant.
Il a souligné que, depuis 2013, le rôle de WikiLeaks s’était « étendu à la protection d’Edward Snowden », sous forme d’assistance juridique. L’ex-consultant poursuivi par les Etats-Unis pour ses révélations sur l’étendue des écoutes de l’agence de sécurité nationale (NSA) se trouve actuellement en Russie.
« Quelques difficultés »
« Ce faisant, je crois que nous avons démontré l’excellence de notre travail », a estimé M. Assange, refusant toutefois de dire s’il était en contact direct avec l’Américain. Il a par ailleurs fait état de « projets de recherche en cours », sans plus de précisions.
Confiné dans l’appartement qui sert d’ambassade à l’Equateur dans le quartier huppé de Knightsbridge, et étroitement gardé par la police britannique, Julian Assange a reconnu que sa situation créait « quelques difficultés ».
« Mais d’un autre côté, à la différence d’autres reporters travaillant sur la sécurité nationale (…), je ne peux pas être cité à comparaÎtre, la police ne peut pas frapper à la porte, ni le jour ni la nuit », a-t-il ajouté.
Agressions sexuelles
L’Australien s’est réfugié le 19 juin 2012 dans ces locaux qui jouissent d’une inviolabilité diplomatique, pour échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé d’agressions sexuelles, qu’il nie. Il redoute in fine d’être envoyé et poursuivi aux Etats-Unis.
Ses avocats ont annoncé qu’ils allaient soumettre une nouvelle requête mardi aux autorités judiciaires suédoises, dans l’espoir de faire annuler le mandat d’arrêt.
Le président équatorien Rafael Correa a redit son soutien à Julian Assange. Il l’a assuré qu’il pouvait « rester dans l’ambassade aussi longtemps que nécessaire ».
(ats / 19.06.2014 07h20) 2014-06-19 09:05:16