Les journées nationales du patrimoine culturel sont une rencontre annuelle d’information, de sensibilisation et de plaidoyer auprès de l’opinion nationale et internationale, ainsi que des autorisées politiques, administratives, communales et coutumières sur les grandes questions de l’heure en matière de protection et de promotion du patrimoine culturel national. Ces journées permettent également de focaliser l’attention de toute la nation sur un pan de notre patrimoine à sauvegarder et à promouvoir à travers un thème précis. Le thème choisi s’inscrit dans le schéma politique général de faire de la décentralisation un pilier du développement économique et un facteur de paix et de cohésion sociale.
À travers ces journées, le ministère de la Culture, via la direction nationale du patrimoine culturel, entend créer un cadre de concertation qui regroupe les professionnels du patrimoine et les acteurs du développement local, pour développer des mécanismes de gestion du patrimoine qui s’inscrivent dans la promotion harmonieuse de l’économie locale et dans les schémas d’aménagement du territoire des communes, cercles et régions.
Pour le Premier ministre, Moussa Mara, la célébration des journées nationales du patrimoine culturel revêt une grande signification autant pour son orientation thématique que pour sa portée. Il a indiqué que la décentralisation apparaît de plus en plus comme les liens profonds qui lient les différentes politiques nationales et sectorielles de développement. «C’est la décentralisation accompagnée d’une réelle évolution de certaines compétences et ressources qui constitue la réponse à la demande d’une autre forme d’Etat», a déclaré le Premier ministre. Selon lui, le Mali a hérité d’un passé et d’une culture riches qui ont servi et servent toujours de ciment à la cohésion sociale. «Pendant des millénaires, des communautés différentes ont vécu ensemble dans le respect de leur diversité.
C’est cette diversité, cet esprit de tolérance, cette créativité qui ont permis aux générations actuelles de disposer d’un patrimoine irremplaçable qu’elles se doivent de préserver et de pérenniser quels que soient les obstacles et les contraintes pouvant menacer la survie de cet héritage unique à son genre. Cette diversité fait de notre pays un pays éternel, un pays ne sera pas divisé», a-t-il déclaré.
À en croire Moussa Mara, il nous appartient de tirer tous les enseignements de la récente crise qui a révélé la fragilité du patrimoine culturel. Mais, ajoute-t-il, force est de constater que ce patrimoine culturel riche et diversifié au-delà des destructions qu’il a subies pendant la crise, particulièrement dans les régions du Nord, se trouve exposé à des périls de différentes natures : intempéries, pillages, négligences et manque d’entretien. Il a enfin apprécié l’organisation de ces journées nationales du patrimoine culturel.
Diango COULIBALY
Le Reporter Mag 2014-06-01 00:44:28