Journées Internationales de la Femme Rurale et de l’Alimentation: «Une agriculture moderne au Mali, pour le combat contre la faim et la pauvreté»

Femme rurale

Elles ont été présidées par la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, et le Secrétaire Général du Ministère du Développement Rural, Daniel Siméon Kéléma.
Etaient également là le Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Samba Sembel Diallo, le Gouverneur de la région de Ségou, Thieno Boubacar Cissé, des Honorables députés élus à Ségou et à San, dont l’Honorable Fatoumata Niambaly et Adama Coulibaly, le Maire de San, Sina Oumar Traoré, la Présidente de la Fédération des Femmes Rurales du Mali, Mme Niagaté Goundo Kamissoko, les représentants du PAM et de la FAO, respectivement Ibrahima Diop et Modibo Touré, et les femmes rurales, qui sont sorties massivement pour donner un éclat particulier à ces journées.

Le thème retenu pour la Journée Internationale de la Femme Rurale était «Les agricultrices sont la clé de la lutte contre la faim» et celui de la Journée Mondiale de l’Alimentation était «Protection sociale et agriculture, briser le cercle vicieux de la pauvreté».

Pour le Maire de San, ces deux journées, célébrées à Santro et Karanto sont venues à point nommé, car San est un cercle qui compté 70 2013 habitants et 25 communes dont l’activité économique repose principalement sur l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Selon le Gouverneur de Ségou, le choix porté sur sa région pour abriter ces deux journées démontre l’importance de celle-ci dans l’activité économique du pays, de par ses énormes potentialités, sa part dans la production agricole et ses orientations stratégiques, qui accordent la priorité à l’agriculture. «Les femmes constituent de véritables forces motrices dans le développement économique de notre pays», a affirmé Thierno Boubacar Cissé.

Le parrain de ces deux journées, la Société Ben et Co, représentée par Adama Coulibaly, a donné l’assurance que les hommes seraient toujours au côté des femmes dans leur combat.

La Présidente de la Fédération Nationale des Femmes Rurales dira «ces journées démontrent que le Gouvernement du Mali fonde l’espoir sur les femmes pour développement économique du pays», avant de le remercier pour avoir offert aux femmes des tracteurs parmi les 1 000 qu’il a donnés et leur avoir aussi offert 10% des terres aménagées.

Le représentant du PAM au Mali, citant la Directrice Exécutive du programme, déclarera «nous avons besoin d’un changement radical de réflexion pour aider les personnes les plus pauvres du monde à briser le cercle vicieux de la faim et de la pauvreté rurale, d’ici à l’horizon 2030». Il est donc évident que le combat contre la faim et la pauvreté rurale nécessite aussi une action ciblée «sous la forme de services sociaux complets, comprenant non seulement l’assistance alimentaire mais aussi la santé, l’éducation et l’assainissement», ajoutera Ibrahima Diop.

Pour le représentant de la FAO, la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation coincide avec cette année avec la célébration du 70ème anniversaire de la FAO. «En tant que communauté mondiale, la FAO a fait de réels progrès dans la lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde pendant ces dernières décennies. La plupart des pays suivis par la FAO, soit 72 sur 129, dont le Mali, ont atteint la cible des OMD consistant à réduire de moitié la prévalence de la sous-alimentation à l’horizon 2015», a-t-il ajouté.

Mme la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, avant d’entrer dans le vif du sujet, a rendu un vibrant hommage au Président de la République et au Premier ministre pour leur soutien des femmes.

«Ces deux journées ont été décrétées respectivement en novembre 1979, lors de la 20ème Conférence de la FAO, et le 19 février 2008, par le Comité des Femmes de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA). L’occasion est opportune pour attirer l’attention de tous les partenaires au développement, afin que nous mettions l’accent sur la mobilisation des ressources financières nécessaires en vue de relancer les activités de production agricole.

Les femmes constituent la cheville ouvrière des sociétés rurales, car elles produisent, transforment les aliments et assurent la gestion des ressources naturelles. Elles veillent aussi à l’alimentation et à la nutrition de leurs familles. La population malienne étant rurale à 80%, l’insécurité alimentaire touche différemment les femmes et les hommes. Les femmes seules en charge de leurs ménages sont particulièrement vulnérables.

L’accès des femmes aux crédits, à la terre, à l’eau, aux moyens de production modernes, à l’éducation et à l’information, ainsi que leur participation effective aux prises de décisions, dans tous les domaines de la vie économique, politique et sociale, constituent la base essentielle des actions à entreprendre dans le processus de développement. Le Gouvernement œuvre désormais pour une agriculture moderne au Mali, pour le combat contre la faim et la pauvreté», dira Mme Sangaré Oumou Bah.

A l’occasion de ces journées, d’importants matériels agricoles ont été remis à des groupements de femmes et il y a eu des remises de diplômes à certaines personnalités pour le travail accompli. Ensuite, la délégation ministérielle s’est rendue à Tominian pour procéder à la pose de la pierre du Centre d’auto-promotion de la Femme.

La deuxième journée a été marquée par la visite du Centre d’auto-promotion de la Femme de Cinzana et la Journée portes ouvertes d la Station de Recherche Agricole initiée par l’IER dans la même localité.

Adama Bamba

Source: Le 22 Septembre 18/10/2015