Journée panafricaine / Les femmes se mobilisent pour ramener la paix au Mali

Mme Diallo Kama Sakiliba, secrétaire générale par intérim de l’OPF-Mali, dans son intervention, est revenue sur  l’historique de l’OPF (organisation panafricaine des femmes) initiée par les femmes d’Afrique au congrès de la fédération démocratique internationale des femmes (FDIF) à Vienne en mai 1958. Et depuis sa création le 31 juillet 1962 en Tanzanie, l’OPF  s’est fixé comme objectifs  de permettre aux femmes d’échanger et d’agir ensemble pour l’émancipation de la femme africaine ; de lutter  pour une  libération totale du continent africain du joug colonial.

Cette journée  constitue, selon Mme Diallo,   un  cadre idéal  de dialogue  entre les femmes elles mêmes d’une part et d’un autre côté c’est le lieu pour les femmes d’échanger avec leur gouvernement sur les sujets brûlants qui affectent leur vie. Conscientes de la situation délicate que vit actuellement notre pays, les femmes sont décidées à se mobiliser et conjuguer leurs efforts pour ramener la paix et l’intégrité territoriale. En effet, comme l’a rappelé  la secrétaire générale par intérim du réseau, les femmes ont été les pionnières de tous les combats de libération dans  notre pays, si les femmes ont pu être des leitmotivs pour libérer notre pays du joug du colonialisme, il n’y a aucune raison  à ce qu’elles  ne parviennent pas à ramener la paix au nord du Mali, expliquera-t-elle.

Outre leurs préoccupations d’un retour de la paix dans notre pays, les femmes souhaitent également que la parité homme-femme soit appliquée lors des processus électoraux. Tout en s’invitant à l’unité et à  la solidarité entre femmes, les conférencières ont énuméré quelques acquis de l’OPF au cours de ces 50 ans d’existence en collaboration avec d’autres institutions. Il s’agit des actions qui ont contribué à la promotion des femmes et à l’ égalité des chances entre les sexes ayant abouti à l’ engagement des Etats à travers des instruments juridiques régionaux et internationaux permettant aux femmes africaines de réclamer leurs droits de façon légitime. Cependant après 50 ans de combats avec au palmarès des bons résultats, des défis restent à être relevés tels que la précarité des conditions de vie des femmes africaines ; la féminisation de la pauvreté ; l’analphabétisme ; la mortalité maternelle et infantile ; le VIH/Sida ; le paludisme et les conflits de toute nature dont les femmes sont les premières victimes.

Les conférenciers Mme Diallo Kama Sakiliba, secrétaire générale par intérim de l’OPF ; Mme Djourté Fatoumata Dembélé, directrice de la maison de la femme et Mohamed Touré, professeur de psychologie avaient en face  d’eux un public de femmes décidées à apporter leurs touches à l’édifice national, munies de bonne volonté. Elles sont décidées à accompagner leurs compagnons, frères à bannir la violence dans notre pays.

Khadydiatou Sanogo

Le Republicain

(06 Août 2012)