A l’occasion de la journée mondiale de bégaiement, l’Association Vaincre le bégaiement au Mali a organisé, le 22 octobre 2016 à la Maison des aînés, une journée de réflexion sur l’ handicap et la petite enfance afin d’attirer l’attention des parents et les autorités du pays pour une prise en charge.
Il s’agit de reconsidérer les mentalités, les pensées négatives et tous les comportements et agissements dévalorisant des personnes bègues. Deux étudiants souffrant de l’handicap, P.C en 5ème année école de médecine et D. Diarra à la faculté de droit, se sont relayés pour témoigner que la personne bègue a autant de talents que la personne non bègue. Et pourtant les personnes atteintes de ce handicap font l’objet de discrimination, d’humiliation et souvent de moqueries, a indiqué le président de l’association Soumaïla Coulibaly. Selon lui, les bègues endurent des souffrances dans leur fort intérieur. Et, au constat, les enfants qui sont atteints par ce handicap sont lésés dans le système éducatif. « C’est compte tenu de cette situation que cette association est née afin d’attirer l’attention des parents et les autorités du pays », a-t-il fait savoir. Pour lui, ce handicap n’est pas une fin en soi et peut être vaincu. Le président, Soumaïla Coulibaly dira que cette journée a été organisée pour une prise de conscience. Il s’agit pour les membres de l’association d’échanger et de partager les expériences. Il a rappelé que différentes célébrités à travers le monde et les âges confirment cela. Il a cité le prophète Moïse, le roi VI en Angleterre, le golfeur Tiger Wood etc. selon lui, au niveau national, l’accent a été mis sur le bégaiement des enfants par ce que c’est à ce niveau que le bègue fait l’objet d’humiliation, de honte et de moqueries. « C’est dès à l’enfance que le bégaiement peut avoir de conséquences fâcheuses sur l’avenir des enfants, sur le plan de la santé et dans la vie tout cour », a-t-il indiqué. Il dira que l’association vaincre le bégaiement est à son 11ème anniversaire et se bat pour la défense des droits des personnes bègues. L’association organise quatre séances de rééducation par mois pour les personnes bègues au centre de référence de la commune III chaque samedi avec le concours des orthophonistes, a-t-il fait savoir. Cependant, selon le président de l’association, malgré que ces séances aient permis d’améliorer la fluence de beaucoup de personne de tout niveau, le besoin de création d’un centre de prise en charge du bégaiement est là. Aussi, il a souligné l’insuffisance d’orthophonistes, le manque d’équipement et de ressource pour la prise en charge des thérapeutes. Mme Sinaba Fatoumata Camara a, au nom du président de la FEMAPH, exprimé tout le soutien de l’organisation faitière pour vaincre ce handicap. Enfin, le représentant du ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Massama Camara leur a signifié toute la reconnaissance des plus hautes autorités du pays à travers son département et a rassuré l’association de leur accompagnement.
Fakara Faïnké