Le changement de comportement sollicité pour préserver les ressources naturelles
Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des zones humides sous le thème « Zones humides comme facteur de réduction des risques de catastrophe, Wetlands International Mali a organisé le 7 mars 2017, une conférence de presse au parc national du Mali. C’était en présence du coordinateur national de Wetlands, Karounga Keita, le directeur adjoint des Eaux et Forêts, Zoumana Timbo.
L’objectif de cette conférence était d’informer et sensibiliser l’opinion nationale et internationale, et les communautés riveraines par rapport aux zones humides et leur lien avec la réduction des risques et catastrophes. Ainsi, les zones humides sont des régions où l’eau est le principal facteur contrôlant le milieu naturel et la vie animale et végétale associée. Ainsi, le Mali a ratifié la convention des zones humides depuis mai 1987 dénommé convention Ramsar. Avec l’appui de ses partenaires, il a pu inscrire quatre sites Ramsar couvrant plus de 4 millions d’hectares.
Il s’agit de : Delta intérieur du Niger, la plaine de Séri dans la région de Mopti, le lac Magui dans la région de Kayes et le lac Wegna dans la région de Koulikoro. A l’échèle mondiale 169 pays sont membres signataires de cette convention, actuellement 2.243 zones humides sont enregistrées comme des sites Ramsar soit une superficie de 216. 338080 hectares. Au dire des acteurs, ce vaste espace faisant l’espoir des millions de personnes et d’autres formes de vie, se trouvent soumis à une rude épreuve menaçant son existence sous les effets conjugués des mauvaises pratiques humaines et des changements climatiques. Selon le Directeur Général Adjoint des Eaux et Forêts, les facteurs de menaces que constituent pour ces milliers humides sont entre autres l’orpaillage dans le bassin du Niger, le déboisement, les mauvaises pratiques de pêches.
Plus loin, il a fait savoir que les zones humides sont essentielles pour la biodiversité ainsi que pour le l’homme. En ce sens, il dira que les populations tirent profit des services de ces zones humides et qu’il faut un changement de comportement pour la préservation de ces zones. Parlant d’une synergie d’actions des différents acteurs, il a déclaré que dans le cadre du plan d’action pour la gestion des zones humides, l’Etat du Mali collabore avec ses partenaires. Par ailleurs, le coordinateur national de Wetlands International, Karounga Keita a expliqué que le Mali à la deuxième zone humide la plus vaste en Afrique après celle du Botswana. Selon lui, cette journée est une aubaine pour un pays sahélien comme le Mali.
Aussi, il dira que cette zone humide qui est le delta intérieur du Niger se trouve menacer dans son existence. De même, il a souligné que leur objectif n’est pas de priver les hommes de l’usage de ces ressources, mais de faire une utilisation durable pour que les générations futures puissent trouver cette beauté de la nature. Parlant de la vision de Wetlands, il dira qu’il s’agit de trouver vraiment un delta vivant, préservé, gardant sa beauté naturelle et tout le Niger dans sa splendeur du fait que c’est un bien commun.
Ousmane Baba Dramé
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