Le Mali, à travers la Direction Générale de la Protection Civile, comme les
autres pays du monde, sous l’égide de l’organisation internationale de la
protection civile (OIPC), a célébré, le 1 er mars 2019, à la direction générale
de la protection civile, (ACI 2000), sous la présidence du président de la
République, Ibrahim Boubacar Kéita, en présence des présidents
d’institutions, des membres du gouvernement, des partenaires du Mali, des
diplomate accrédités dans notre pays, du Maire de la Commune IV de
Bamako, Adama Béréthé, etc., a célébré avec faste , l’édition 2019, de la
journée mondiale de la protection civile. « La protection de l’enfant, c’est
notre responsabilité », tel était le thème choisi pour la circonstance. Les
soldat du feu du Mali ont mis à profit pour sensibiliser, informer la
population afin que tout un chacun puisse prendre conscience du bien
être des enfants. Matchs de football, activités culturelles, conférences,
etc., étaient entre autres activités tenues par les sapeurs pompiers lors
de cette journée.
Selon le colonel Major S. Doumbia, en instaurant cette journée, l’OIPC vise à
sensibiliser sur les tâches des Services de Protection civile à travers le
monde, pour la protection de la vie, la préservation des biens et la sauvegarde
de l’environnement. Il a pris tout un arsenal de dispositions
constitutionnelles, législatives et règlementaires qui ont pour garantir aux
enfants tous les droits qui leur sont dus. L’Organisation Internationale de la
Protection Civile, à travers ce thème, dit-il, veut alerter tout un chacun, sur la
vulnérabilité des enfants qui méritent le soutien de tous étant les plus touchés
lors de catastrophes. Le directeur général de la protection civile, le Colonel
Major S. Doumbia, a rappelé les efforts fournis par l’Etat à l’endroit de son
service, les actions réalisées durant l’année 2018 par son service, le souhait
des sapeurs pompiers auprès des autorités d’avoir une école de formation
des sapeurs pompiers. Les formations en cours, faites, attenues par le
service de même que les réalisations attendues, ont été décortiqué aussi
au président de la république par le premier responsable des sapeurs
pompiers. Courant 2018, les services de Protection civile ont formé environ
5000 jeunes aux gestes de premier secours. Pour la protection de l’enfant
toujours, ajoute le colonel Major S. Doumbia, nous avons initié depuis 2013,
la relecture des curricula de l’enseignement fondamental et secondaire
général, pour y intégrer les notions de risques, de prévention et de réponse
aux catastrophes, ainsi que des gestes qui sauvent la vie. Des modules ont été
élaborés et validés à l’échelle nationale. S’agissant du niveau universitaire, dit-
il, nous nous réjouissons de la certification en 2018 des premiers auditeurs
pour le leadership en gestion des risques de catastrophe.
Le colonel Major s’est réjouit de l’application de la L.P.R.S.I. 2017-2021, qui a
déjà commencé à Produire des effets positifs sur l’ensemble des Services et
des personnels de la Protection civile. Un des piliers essentiels de cette loi de
l’avis du colonel Major, vise l’amélioration des conditions de vie et de travail
du personnel. Dans le domaine du renforcement des effectifs et de la
formation, poursuit le directeur général, le recrutement et la formation
continus de nouveaux personnels se poursuivent. « C’est ainsi que le
contingent 2017, fort de 350 éléments, composé de Sapeurs pompiers,
d’Agents techniques et de Techniciens, sont en fin de formation. Quant au
contingent 2018, son processus de recrutement est bouclé, et les résultats
devront être proclamés dans les tous prochains jours. Ce processus de
recrutement annuel devra porter l’effectif du personnel de la Protection
civile à environ 4000 éléments à l’horizon 2021, contre 1200 en 2015 », a
décalé le colonel Major.
Dans le domaine des formations professionnelles, ajoute le directeur général,
2 455 éléments ont été formés courant 2018. C’est le lieu de remercier tous
les partenaires qui nous ont facilité la tenue de ces formations, notamment
l’Algérie, la MINUSMA, la Coopération française et tous les pays partenaires de
la Protection civile. Dans le domaine de la logistique, poursuit le colonel Major
Seydou Doumbia, la Direction Générale la Protection civile a bénéficié du 1 er
mars 2018 au 1 er mars 2019 de la dotation de 15 Ambulances dont 5 semi-
médicalisées, 16 véhicules de commandement et de liaison, 2 Fourgons
Camions Incendie d’une capacité de 10 000 litres chacun, tous réalisés sur
budget d’Etat. Au titre de la coopération, dit-il, il a été réalisé 4 Ambulances
et 2 vedettes pour le secours nautique, par le Japon; 2 véhicules
d’intervention avec chacun à son bord 1 lot de matériels de
désincarcération, un Centre de Coordination des Opérations à la Direction
Générale de la Protection civile par l’Union européenne, etc.
S’agissant des infrastructures, la construction en cours des Centres de
Secours de Bandiagara et de Yamana, la construction programmée pour
2019 du Centre de Secours Fluvial de Bamako, viendront renforcer les
infrastructures déjà existantes.
Sur le plan opérationnel, nous notons avec beaucoup de satisfaction
l’ouverture des postes de Secours Routiers de Didiéni, Kourémalé, Diboli, Bla,
Zégoua et Manankoro, ceux de Gogui et Sanankoroba, ainsi que les unités
fluviales de Kayes, Macina, Ténenkou et Youwarou sont également
programmés. «Ces acquis variés et multiformes ont permis d’améliorer de
manière significative les interventions des unités de Protection civile. Ainsi en
2018, les unités de Protection civile ont effectué 19 925 interventions, contre
16 941 en 2017. Le bilan humain enregistré est de 1 096 morts et 27 899
blessés, avec une prédominance des accidents de la circulation, qui ont
occasionné 14 504 interventions des unités de protection civile, contre 14 543
en 2017. Le bilan des victimes de ces accidents est de 502 morts contre 558 en
2017. A l’analyse comparative de ces bilans, nous constatons une
augmentation du nombre des interventions et du nombre de personnes
secourues en 2018, grâce à la création de nouvelles unités, et l’acquisition de
nouveaux équipements, et en même temps une diminution du nombre de
décès. Cela traduit une nette réduction des délais d’intervention ainsi que
l’amélioration de la prise en charge des victimes, ce qui constitue un résultat
tangible du renforcement des capacités de la Protection civile, et du secours de
proximité qu’il a rendu possible », s’est réjouit le directeur général.
Hadama B. Fofana