La grossesse précoce est une grossesse qui survient pendant l’adolescence, qui commence avec l’apparition d’une puberté physiologiquement normale et se termine lorsque l’identité et le comportement adultes sont acceptés. Cette période de développement correspond approximativement à la tranche d’âge entre 10 et 19 ans. Lorsqu’il y a grossesse à l’âge d’adolescence, la fille est exposée à des risques voire des complications qui conduisent dans la plupart des cas à la mort. Et surtout quand l’adolescente est issue du milieu à revenu intermédiaire ou faible. Ce fléau a pris de l’ampleur monde le monde. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 2008 14 millions de jeunes filles de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année à un enfant.
Avec un taux d’accroissement de 3,6% de sa population, le Mali ne fait pas exception aux risques du fléau précisé. D’après Mamadou Namory Traoré, le ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, les 50% de la population féminine du Mali donnent naissance à cette période de leur vie, que ce soit dans le mariage ou autre statut. En plus de cette précision, le ministre Mamadou Namory Traoré a ajouté que la grossesse chez les adolescentes entraine l’augmentation de la mortalité maternelle et infantile de même que l’accroissement non prévu de la population qui sont les préoccupations du gouvernement. Sur le plan socioéconomique, le ministre a déclaré que les femmes les plus pauvres sont ceux qui ont les enfants à l’âge d’adolescence.
D’après Makane Kane, ce thème « grossesse chez les adolescents » est une problématique qui concerne le Mali à plus d’un titre et qui touche à la dignité de la jeune fille et à celle de sa famille. Qu’en effet, ce fléau met en cause l’avenir ou même la vie de certaines en jeu. Il a expliqué que si les filles en âge d’adolescence ont droit à une scolarité normale et peuvent aspirer à une situation où elles pourraient jouir de tout leur potentiel et s’en servir pour préparer leur avenir, leur entrée en fécondité entraine une série de bouleversements qui marqueront leur vie à jamais.
M. Kane a précisé que la gravité du phénomène a incité le gouvernement et ses partenaires à mener des efforts qui ont permis au cours de ces dernières années de réaliser quelques progrès. Ainsi le taux de fécondité des filles âgées de 15 à 19 ans est réduit à 188 pour mille en 2006 à 177 pour mille en 2012 tandis que le taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 3,6% en 2001 à 7% en 2012.
Vue toutes ces activités menées et des alertes pour les années qui viennent, la Direction nation de la population reste toujours moins considérée par les autorités. Par conséquent beaucoup d’entre elles ne savent même pas où elle se situe, nous affirmé un chef de division de ladite structure.
Maliki Diallo, stagiaire
L’indicateur Renouveau 2013-07-12 09:51:30