La Journée mondiale de la lutte contre le paludisme couplé avec la Semaine de la lutte contre le palu a été célébrée par notre pays le vendredi dernier. Elle était placée cette année sous le thème : « Investir dans l’avenir – vaincre le paludisme ». Il s’agissait, pour les organisateurs, de mobiliser plus les décideurs autour de ce fléau qui menace plus de 2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale.
Le Premier ministre Moussa Mara a salué l’organisation de la rencontre qui vise, selon lui, à mobiliser les acteurs autour de la lutte contre le palu qui freine la croissance de notre pays. Il a invité à un changement de comportements pour vaincre ce fléau dans notre pays.
Les pertes économiques liées au paludisme sont estimées à plus de 72 milliards de F CFA dans notre pays. Un chiffre effroyable déploré par le Premier ministre.
Pour vaincre le palu, il a invité les Maliens à adopter les mesures de prévention comme l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la technique de pulvérisation, à soumettre les enfants et les femmes enceintes aux traitements préventives disponibles contre le paludisme. Il a remercié les PTF aux côtés de notre dans la lutte contre ce fléau.
Ibrahima Socé-Fall, le représentant de l’OMS, a salué également l’organisation de cette Journée africaine instituée Journée mondiale en 2007 lors de la 60e session de l’Assemblée mondiale de la santé, grâce à l’implication et au combat des chefs de l’Etat africains en 2000 à Lomé.
Il a salué les efforts à travers le monde en matière de lutte contre le paludisme. En 2012, sur plus de 207 millions de malades du paludisme, seulement 627 000 sont morts, et cela grâce aux efforts des partenaires et des acteurs à travers la distribution de moustiquaires, les modes de prévention et des médicaments contre le fléau, etc.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a fait le point de la situation épidémiologique du paludisme à travers le monde et particulièrement dans notre pays.
Le paludisme constitue un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant au total quelque 2,4 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale, a indiqué le ministre. Et d’ajouter que l’Afrique est le continent le plus touché par le fléau, avec 80 % des 219 millions de cas estimés dans le monde en 2010, et 90 % des décès.
Le ministre a déploré que 39 % des motifs de consultation dans les structures sanitaires soient liés au paludisme et les régions les plus touchées sont Sikasso, et Mopti avec plus de plus de 60 % de taux prévalence chez les enfants de moins de 5 ans.
En 2013, on a recensé plus de 2 millions de cas de paludisme suspects dans notre pays avec 1643 décès. Un fléau qui freine la croissance de 1,3 %, dira-t-il. Les recherches vont bon train contre le paludisme. Deux vaccins candidats sont en phase test dans notre pays notamment dans la région de Koulikoro. A ce titre, il a salué l’ensemble des chercheurs dévoués à vaincre le paludisme.
M. Koné a indiqué les stratégies de lutte mise en place avec l’appui des partenaires dans le pays. Elles se résument à la confirmation systématique de tout cas suspect de paludisme, le traitement précoce et approprié des cas confirmés, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide, le traitement préventif à la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) chez la femme enceinte, la chimio prévention saisonnière chez les enfants de 3 à 59 mois avec la SP et l’Amodiaquine.
Ousmane Daou
L’ Indicateur du Renouveau 2014-04-28 02:32:50
Le paludisme a tué plus de 1.600 personnes AU Mali en 2013
Le paludisme a tué 1.643 personnes au Mali en 2013, a annoncé jeudi dernier le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée ce vendredi sur le thème « Investir dans l’avenir-vaincre le paludisme ».
Selon le directeur du PNLP, Dr Diakaridia Koné, le Mali a mis en place un certain nombre de dispositifs en vue de prévenir et de vaincre le paludisme comme la pulvérisation intra-domiciliaire, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides et la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez l’enfant.