Au nombre de celles-ci, on peut retenir, actualité oblige, celle ayant porté sur la maladie à virus Ebola et des communications sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Au programme de cette journée, il y avait aussi deux panels. Celui portant sur le développement inclusif et durable : «l’agro-industrie pour la sécurité alimentaire» et le « rôle de la Commande Publique dans Ie développement industriel ».
La célébration de cette Journée, qui permet chaque année aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le fossé qui nous sépare des «pays développés» communément appelés «pays industrialisés», a été mise à profit par le Président de l’Organisation Patronale des Industriels, Cyrile Achcar, de faire l’état des lieux du livre blanc des industriels maliens qui retrace les 21 solutions de relance de notre industrie et les maux de l’industrie actuelle. Il s’agit de la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, de la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, du déficit de culture industrielle et du manque d’audace dans les réformes à mener, entre autres.
Pour le ministre de la Promotion de l’Industrie et de la Promotion de l’Initiative Privée, Moustapha Ben Barka, le thème appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agroalimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en milieu rural. Réagissant sur ce thème, le ministre Ben Barka a soutenu que les autorités, sous l’impulsion d’Ibrahim Boubacar Kéïta, se sont engagées à réduire la pauvreté en apportant un soutien accru à la croissance agricole inclusive ; ce qui facilitera l’accès des industries aux matières premières d’origine agricole, le développement de l’agro-industrie, l’autosuffisance alimentaire et la participation des femmes et des jeunes à des activités génératrices de revenus.
En procédant au lancement de cette Journée, le Chef du gouvernement, Moussa Mara, a invité les industriels maliens à explorer le potentiel que notre industrie culturelle renferme. Avant de réitérer la volonté des plus hautes autorités à soutenir le secteur.
Yaya Samaké
L’industrie malienne: des chiffres qui interpellent
«Le développement sans industrialisation est impossible». A-t-on entendu dans la salle Djélibaba Sissoko du CICB, tout au long de la célébration de cette édition 2014 de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Si l’on se fie à cette assertion, on peut dire, sans risque de se tromper, que notre pays a du chemin à faire car les chiffres de notre industrie restent honteusement très insignifiants par rapport à ceux de certains pays de la sous-région. C’est dire que les industriels maliens ont plus que jamais besoin du coup de pouce de nos autorités pour la relance véritable du secteur. Tenez vous bien ! Malgré le potentiel, notre industrie ne représente que 4% PIB contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Côte d’Ivoire et 24% pour le Maroc. Le nombre d’unités industrielles se chiffre à quelques centaines quand les voisins sénégalais et ivoiriens sont à cinq mille en moyenne. Un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de FCFA équivalant au montant de l’aide publique au développement. Des politiques industrielles théoriques menées par le passé sans réelle conviction que l’industrialisation de notre pays est la voie obligée de son développement sont, sans doute, passées, par là.
Yaya Samaké
Source: Le 22 Septembre 2014-11-24 01:17:33