Cette soirée, animée par des artistes, entrait dans le cadre de la Journée internationale des migrants, célébrée chaque 18 décembre. Elle a permis aux artistes et militants de la cause des migrants, de dénoncer, d’une part, le sort réservé à ces migrants après les révolutions dans certains pays arabes et de l’autre, les modalités de gestion des flux migratoires dans d’autres pays d’accueil, comme l’Italie.
Comme pour dire que la gestion de la migration ne saurait échapper à la question des droits de l’homme. D’ailleurs, un des objectifs de la politique nationale de migration, en cours de finalisation, prend en compte la protection et la sécurisation des migrants et le respect de leur droit. Faut-il le rappeler, les évolutions récentes dans certains pays se sont traduites par un retour massif de nos compatriotes et des fois aussi par un traitement inhumain, pour ceux d’entre eux restés dans des pays en crise.
Profitant de cette cérémonie, Aminata Dramane Traoré émis des soucis pour la démocratie malienne, au moment où le pays s’apprête à organiser des élections générales. Selon elle, les crises nées de cette émigration en Occident sont les conséquences d’un échec des politiques de développement dans les pays de départ. L’ancienne ministre a aussi fustigé le traitement réservé à nos migrants. Pour Aminata Dramane Traoré, personne ne peut rester indifférent de tout ce qui se produit sur les chemins de l’Occident. Elle donc invité les artistes à critiquer ce qu’elle qualifie de «nouvel ordre imposé».
A signaler que depuis 6 ans, le RENAPESS, organisation de femmes, se bat pour dénoncer le traitement discriminatoire des migrants. La cérémonie a enregistré la présence de nombreux défenseurs des droits de l’homme, au premier rang desquels on peut citer les avocats Me Abdoulaye Sangaré et Mamadou Gakou.
Yaya Samaké
22 Septembre 22/12/2011