JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX: Une quête pour enraciner le développement équitable et durable

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et le gouvernement malien ont célébré la journée internationale de la paix le mardi 21 septembre 2021 au Centre international des conférences de Bamako (CICB).

«Se relever, pour un monde plus équitable et durable» ! Tel était cette année le thème de la Journée internationale de la paix célébrée chaque année le 21 septembre. 

C’est un appel à s’investir davantage pour les droits humains.

«Relevons-nous pour un Mali plus équitable et plus durable» a été thème choisi pour célébrer la paix au Mali.

L’événement a été marqué par la projection Et aussi par plusieurs allocutions dont celle du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire, Alain Noudehou 

«Dans ce contexte de crise sécuritaire que traverse le Mali, que signifie la Paix pour les populations de ce grand pays ?», s’est-il interrogé.

Aujourd’hui pour la grande majorité des Maliens, surtout ceux du centre, «la paix, c’est ce temps où aller cultiver son champ pour nourrir sa famille et avoir un revenu stable ne constituait pas un risque majeur. 

C’est ce temps où le berger pouvait tranquillement suivre son troupeau dans les couloirs de transhumance et faire du troc avec les communautés rencontrées sur son chemin sans craintes». 

«Le Mali en paix pour moi c’est la garantie d’une protection pour les femmes qui constituent l’une des couches les plus vulnérables lors des conflits.

La paix, c’est une opportunité de pérenniser les acquis pour l’autonomisation de la femme et de leur permettre de se battre pour un avenir meilleur. La paix à mes yeux est source de liberté. 

Liberté de voyager sans crainte, liberté d’éduquer avec la réouverture des écoles, liberté des activités culturelles et surtout la liberté d’expression sans crainte de représailles», confié à la MINUSMA une jeune consoeur de Bamako citée par Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali dans son discours. 

Pour M. Alain Noudehou, elle a ainsi dressé «une perspective féministe de la paix en résumant avec des mots simples mais percutants la résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité».

 Il a aussi retenu de propos de la jeune consoeur que «les femmes doivent être au cœur des processus de paix.

Il a été démontré que quand elles sont impliquées au plus haut niveau, les initiatives de paix donnent des résultats durables. 

Je retiens aussi que le désir de liberté des jeunes est aujourd’hui source d’une grande frustration. Comment toucher les dividendes de la paix si on n’est pas libre de ses mouvements ? Comment apprécier la valeur de la paix si la culture est bafouée et les mots sont étouffés ?»

«Beaucoup a été fait à travers le Mali pour réconcilier les populations et recoudre le tissu social. Cependant, nous nous rendons compte du niveau grandissant de l’insécurité dans beaucoup de communautés», a constaté Alain Noudehou. 

En conséquence, de nos jours, il y a près de 378 milles personnes déplacées internes (PDI) au Mali. 

C’est le plus grand nombre atteint depuis 2013.

«Toutes ces personnes ne sont pas chez elles et ne peuvent donc pas contribuer à l’épanouissement de leurs communautés, encore moins au recouvrement de la situation de crise que traverse le Mali», a-t-il déploré.

Ainsi, les attentes pour une paix durable sont grandes. 

Et pour y parvenir, il faut que chacun de nous se pose la question : Quelle est ma contribution, quelle est notre contribution «pour un Mali plus équitable et durable» ?

«Sans doute, chacun pourra regarder la question sous un angle particulier. 

Je voudrais ici simplement relever que la paix et le développement sont liés.

La justice, marquée par la répartition équitable des fruits du développement, constitue une garantie pour la paix sociale.

En cela, je voudrais relever l’engagement des Nations, dont le Mali, en 2015 pour l’agenda 2030 qui assure que nul ne soit laissé de côté dans la prospérité de notre planète», a souligné le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies au Mali dans son discours.

Une chanson composée et chantée par Naïny Diabaté pour la paix, une visite guidée de l’exposition des tableaux et des scènes des cultures maliennes  ainsi qu’un cocktail ont mis fin au cocktail on mis fin à l’événement.

Naby