Une priorité pour le directeur Moulaye
Le route est considérée comme un patrimoine national et constitue la principale infrastructure de transport à travers le monde. Ce bien précieux peut se dégrader sous l’action conjuguée des véhicules et du climat. A ce titre, son entretien devient indispensable pour sa durabilité et sa survie afin d’offrir aux usagers un meilleur cadre de service. Mieux, il faut comprendre que la route nait, grandit, atteint son apogée, vieillit et peut même mourir. Donc la route a une vie. C’est pourquoi l’actuel directeur de l’Autorité routière Moulaye Ahmed Boucacary attache une importance capitale.
Au Mali, l’entretien routier est dévolu à la direction nationale de l’Autorité routière. Jusqu’à une date récente, la méthode classique était appliquée pour l’élaboration du programme d’entretien routier. Mais avec la mise en place d’une banque de données routières et l’utilisation des outils modernes de gestion, les responsables en charge de la question entendent s’orienter lentement mais sûrement vers un système de programmation. Le directeur actuel de l’Autorité routière Moulaye Ahmed Boucacarplus connu sous la présentation de Baba Moulaye s’attelle pour que l’entretien des routes urbaines, et même des voies rurales soient une réalité au Mali.
Pour rappel, l’Autorité routière, au regard des dispositions de la loi n°00-051 du 4 août 2000 a pour missions d’administrer les fonds destinés à l’entretien du réseau routier au Mali. Elle intervient pour le financement des travaux y compris les voies urbaines aménagées et contribue ipso facto à l’amélioration de la gestion du réseau routier dans notre pays.
Les ressources de l’Autorité sont constituées de redevances d’usage routier sur la charge à l’essieu des véhicules admis à la circulation, en République du Mali, des subventions ou contributions de l’Etat, ou celles des collectivités territoriales, des redevances péages, des prêts auprès des organismes financiers nationaux ou étrangers, des dons et legs…
L’Etat, pour marquer son intérêt envers l’entretien routier, a décidé que 5% des fonds alloués à ce chapitresoient destinés aux pistes rurales. C’est dire que les villes ne sont pas les seuls apanages de l’entretien routier.
On se souvient aussi que lors de la 29e session du conseil d’administration de l’Autorité routière présidée par Youssouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs routiers et en présence du DG de l’instance en charge des routes et des administrateurs, l’accent a été mis sur le taux d’exécution des programmes qui dépassait déjà les 74%, preuve qu’on est debout à l’Autorité routière. Mieux, aujourd’hui le nombre d’agentsau poste des péages a été ramené à 5 au lieu de 2 habituellement pourrenforcer la sécurité routière. Voilà pourquoi il nous est loisible d’affirmer que les routes participent au développement économique du pays. Les routes ? Oui, elles constituent la sève nourricière de l’économie car sans route, point de développement.
A titre d’exemple, le directeur Moulayea fait des efforts considérables et insoupçonnés dans le cadre du programmeroutier de 2017 de son institution en s’engageant sur l’entretien des routes et pistes à Kayes, Koulikoro, Bougouni, Koutiala Sévaré, Douentza, Ansongo, Kidal Tessalit, Ségou où des milliards ont été injectés, rien que pour la satisfaction des usagers en matière d’entretien routier. Vu sous cet angle, Baba Moulaye est utile pour le pays. Il faut savoir aussi que la dégradation des routes est due aux conditions climatiques naturelles (forte température solaire, inondation, ruissellement des eaux), aux activités de l’homme à travers les surcharges sur les véhicules, l’absence des caniveaux, les travaux sur les tronçons routiers….
Donc aujourd’hui, l’entretien routier est une réalité au Mali. Le Directeur Moulaye a mis la grosse artillerie en accord avec son département de tutelle et ses collaborateurs pour l’atteinte de l’intérêt général afin que les routes soient un facteur de développement et non un espace qui tue.
Issiaka Sidibé