Acquitté par la CPI de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’ex-chef de la rébellion en République démocratique du Congo s’exprime pour la première fois.
De la capitale belge où il a été arrêté en mai 2008 et transféré à la CPI, l’ancien chef de rébellion qui a combattu par les armes Joseph Kabila, avant d’être nommé vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), confirme son retour le 1er août à Kinshasa, où il devrait arriver en jet privé dans la matinée.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai pris les armes. Il le fallait pour amorcer un retour à la démocratie, mais il n’en est plus question et je souhaite conquérir le pouvoir par les urnes, précise-t-il. A Kinshasa, je n’ai pas prévu de meeting politique. Je vais me recueillir sur la tombe de mon père et déposer ma candidature à la magistrature suprême. »Cette dernière décennie, Jean-Pierre Bemba l’a passé à la prison de Scheveningen, à La Haye, à jouer au tennis et au football, à s’adonner au piano et à la peinture. « Mon monde a changé », concède-t-il. Son ami qu’il regrette, Mouammar Kadhafi, est mort, de même que le Gabonais Omar Bongo, dont il était proche. Il n’a pas pu assister à l’enterrement de son père, mort en juillet 2009, le puissant homme d’affaires Jeannot Bemba Saolona, à la fortune démultipliée grâce à sa proximité avec l’ex-président zaïrois Mobutu Sese Seko (1965-1997), qu’il a lui même eu à conseiller à la fin de son règne.
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