Jean-Philippe Kalala Omotunde s’est éteint

L'auteur, chercheur en histoire spécialiste des sciences et mathématiques africaines et des humanités classiques africaines, fondateur de l'institut d’Histoire Anyjart, chargé de mission à l'Unesco, Jean-Philippe Kalala Omotunde. • ©Maaya

L’écrivain et égyptologue est décédé ce lundi 14 novembre 2022, des suites d’une crise cardiaque, à l’âge de 55 ans.

L’auteur, égyptologue, chercheur en histoire spécialiste des sciences et mathématiques africaines et des humanités classiques africaines, chargé de mission à l’Unesco, Jean-Philippe Kalala Omotunde est décédé d’une crise cardiaque, à l’âge de 55 ans, selon les premières informations.

Depuis de nombreuses années, il militait pour que l’Histoire réelle de l’Afrique soit connue. Il a souvent répété lors de ses conférences et prises de parole que l’histoire des peuples de la Caraïbe n’avait pas commencé avec l’esclavage et qu’il était important de l’enseigner aux enfants.

Jean-Philippe Kalala Omotunde a œuvré pour montrer les richesses des cultures africaines. Il parlait régulièrement de la Renaissance de l’Afrique.

Récemment, il avait pris part à une conférence sur la pensée africaine, à Yaoundé, au Cameroun. Il avait d’ailleurs enjoint les dirigeants du continent à se tourner vers l’énergie géothermique dans le but d’arriver à l’indépendance énergétique de l’Afrique.

Invité de Guyane La 1ère, il avait réagi aux propos d’une égyptologue qui indiquait que selon elle, Toutankhamon n’était « pas noir, mais foncé de peau, voir très bronzé ».

Les chercheurs sont prêts à sombrer dans le ridicule quand on parle de l’Egypte noire pharaonique. C’est-à-dire qu’il y a une géopolitique, un imaginaire que l’on ne souhaite pas modifier. On est dans des rapports de prédation, économiques, financiers. Et, on a une jeunesse africaine, panafricaine qui pousse, qui aspire à un avenir avenir nouveau, à des relations nouvelles. La chose, c’est que ce passé dérange le colonialisme.

Jean-Philippe Kalala Omotunde Midi Guyane, 14 mai 2019
Diplômé de l’Ecole de publicité de Paris, il enseignait à l’institut Africamaat de Paris. Il avait également fondé l’institut d’Histoire Anyjart.

Farouche défenseur de la pensée africaine, il avait choisi de se rebaptiser d’un nom authentique kamite, Nioussérê Kalala Omotunde. Nioussérê d’origine égyptienne, comme le berceau du savoir selon ses thèses, et Kalala, comme l’organe traditionnel de résolution de problèmes du Congo.

Source : Franceinfo