Jeamille Bittar «Parler de transition n’est pas d’actualité»

«Le rôle de l’armée, c’est défendre les populations et l’intégrité territoriale du pays.
Nous, hommes politiques, notre rôle est de faire la politique et vous les journalistes,
vous devez avoir la bonne information, vous êtes maintenant interpellés par tout

ce qui se dit sur les médias internationaux aujourd’hui», a déclaré Bittar. Avant
de noter que «certains se prêtent à un jeu dangereux dans la gestion de cette
crise». Le candidat de l’UMAM a également invité les Maliens à faire confiance au
président de la République qui a déclaré que «les élections se tiendront aux dates
prévues». «Ceux qui parlent de transitions ou d’intérim ne sont prêts. Ils savent
que si on organise les élections, ils vont perdre. Je suis sûr que les élections se
feront aux dates prévues. Il ne me vient même pas à l’esprit que les élections ne
se tiendront pas. Je sais que notre armée a les moyens de pacifier cette zone et
de faire venir la paix et ceux qui se sont réfugiés vont revenir à la maison », a-t-il
ajouté. Pour lui, cette situation devrait faire l’objet d’un sursaut national de la part de
l’ensemble des Maliens pour sauver notre pays. Déjà, Bittar a révélé que l’ensemble
des couches socioprofessionnelles productives sont en train de mobiliser des fonds
pour soutenir l’armée et venir en aide à nos populations qui se sont réfugiées dans
les pays voisins. «Il faut que mettions fin à cette tragédie qui devient cyclique et nous
avons les moyens de le faire. Parler de transition n’est pas d’actualité et ne sera pas
d’actualité», a-t-il dit.
Auparavant, dans son exposé liminaire, Bittar avait indiqué que le Mali vit des
moments difficiles : «Des Maliens usant d’arguments qu’eux seuls peuvent déchiffrer,
ont fait usage des armes contre leur patrie. Ces armes apatrides embrasent
aujourd’hui le septentrion malien. Les morts que nous comptons procèdent du
manque d’imagination et de l’aveuglement hystérique des insurgés. Mais, le
Mali éternel résistera aux assauts de ceux qui ont juré de provoquer sa partition,
au prix de la vie de leurs concitoyens qui veulent d’une République fraternelle,
harmonieuse et unie». Le candidat de l’UMAM avait aussi reconnu que l’élection
présidentielle couplée au référendum constitutionnel, s’annonce dans un climat de
grande insécurité. C’est pourquoi, s’était-il interrogé, «ne devons-nous pas regarder
l’état de la nation, en considérant le bilan du Président Amadou Toumani Touré.
Bilan que les Maliens ont acclamé, à travers les routes, les ponts, les barrages qui
irriguent notre pays, dans un maillage qui touche l’ensemble de nos régions?». Il
avait également expliqué que ceux qui appellent à une transition politique déjà et qui
jugent la vacance du pouvoir, se livrent à des calculs qui ne tiennent pas compte de
la nécessité de participer au plan de sauvetage de la patrie en danger.
Youssouf Diallo

22 Septembre 20/02/2012