Et la presse ou la classe politique ont souvent reçu ses mises au point au téléphone ou autour d’un plat. Mais c’est ainsi que doit être un ambassadeur. « N’importe quel pays aurait été heureux de l’avoir comme ambassadeur », avait lâché un jour un ancien chef de la diplomatie malienne dont il querellait les prises de position. Il est comme ça : direct et franc, passionné de convaincre de la justesse de la cause marocaine. Mais ce n’est pas qu’un Marocain.
Celui qui s’apprête à rentrer porte le Mali en lui. Profondément et sincèrement. Nous pouvons en témoigner. C’est lui qui le soir de la tragédie du Maouloud de Tombouctou a informé le Républicain en temps réel.
C’est aussi lui qui ouvrit Fès à la presse malienne. C’est lui également qui est l’interface avec l’association d’Amitié Mali-Maroc présidée par l’ancien député Moussa Diarra. Il a consolidé l’axe Mali-Maroc qui est peut-être devenu irréversible. Sa plus grande consolation restera sans doute la récente rencontre de la Tijanya à Bamako, avec la bénédiction et les promesses du roi Mohamed VI. Au revoir, Fadhil. Nous savons que vous serez toujours avec nous.
Adam Thiam
Le Républicain 22/07/2011