Mais c’est vrai, les artistes du jour ne sont pas des inconnus. Amkoulell l’enfant peul est un prodige et une bête de scène, Ramsès une mégastar, King un surdoué, Ba Sissoko un double as du «ngoni » et du « tama ». Nous n’oublions pas le vrai charpentier de toute la prestation, « Monsieur Son » on l’appellera comme ça au nom de l’ingratitude du backstage. Une telle alliance ne peut qu’aller vers de grandes conquêtes. Merci donc et janjo à leur intention et à leur attention, janjo pour eux pour la beauté du produit, janjo pour eux pour cette pertinente rapologie d’une société malienne malade mais non sans ressorts.
Et bien entendu, nous serons ingrats de ne pas élargir le cercle du mérite pour accueillir et saluer Alioune Ifra N’Diaye, l’homme des paris fous mais très souvent réalisés, dans l’adversité parfois mais avec détermination toujours. Peut-être par la thématique, les genres qu’il initie et ses stratégies pour les partager avec le pays, invente t-il simplement une nouvelle forme de communication. Puisse t-il aller le plus loin possible, dans la sérénité et la sagesse et contre l’esprit vicié d’un pays que la médiocrité et l’agenouillement ne heurtent plus.
Adam Thiam
Le Républicain 08/11/2010