Le lendemain, jeudi 22 août, Salif Keïta et Coumba Mukalo, son agent et épouse, publient un communiqué sur la page Facebook du chanteur. Ils y dénoncent des « menaces, tentatives de chantage, intimidation et harcèlement sur les réseaux sociaux » de la part de membres du groupe BDS (boycott, désinvestissement, sanctions). Ce mouvement pro-palestinien, créé au milieu des années 2000, milite pour le boycott politique, économique et culturel de l’État hébreu. Selon l’équipe de Salif Keïta, le BDS menaçait d’étendre sa campagne de dénigrement de l’artiste et de « ruiner sa réputation » si celui-ci se produisait au festival des musiques sacrées de Jérusalem.
Sur son site français, le mouvement BDS s’est rapidement félicité du fait que Salif Keïta ne se déplace pas en Israël. Il a aussi publié « Une réponse au communiqué de la fondation Salif Keïta ». Dans ce texte, le groupe pro-palestinien confirme que des « milliers de personnes qui se reconnaissent dans la campagne BDS ont interpellé Salif Keita (…) afin qu’il ne se produise pas dans Jérusalem occupée ». Il indique également que parler de « courriers menaçants », de « chantage » ou d’ « intimidation » est un « mensonge éhonté ».
Source Jeune Afrique 2013-08-27 16:36:53